Me Samir Annabi sacré Juriste de l'Année
Consécration bien méritée pour ce juriste chevronné et homme de grande culture. Plébiscité Juriste de l’Année par la revue "Infos Juridiques", Me Samir Annabi, réunit en sa faveur un rare consensus d’amitié et de considération. Spécialiste en arbitrage, fin connaisseur du droit international et rompu aux contrats internationaux, il fait partie des rares tunisiens à se prévaloir d’une triple formation juridique en Tunisie, en France et aux Etats-Unis.
Issue d’une grande famille de juristes et oulémas, établie depuis des lustres dans la capitale, qui a donné à la Tunisie des figures emblématiques, Me Annabi a toujours été éclectique et collectionneur de diplômes. Plus d’une flèche à son arc, il a été (s’il ne le demeure encore), grand mélomane, journaliste (Le Petit Matin, La Presse, Le Sport…), entraineur d’Echecs, coach, et conseiller en stratégie… en plus de sa brillante carrière d’avocat.
C’est ainsi qu’il fréquentera successivement l’annexe Sadiki, le Lycée Alaoui et le Lycée Carnot (1950-1963) avant de décrocher sa licence en Droit Privé, à la Faculté de Droit de Tunis (1967) et le diplôme de l’ENA. Sans oublier, celui du … Conservatoire National de Musique, dès son jeune âge.
Fier de porter la robe noire, il s’inscrit dès 1969 au Barreau de Tunis puis met le cap sur Paris, pour réussir deux DES en Droit Privé et en sciences criminelles (1969), en escale pour les Etats-Unis. Cousin de feu Hédi Annabi (Sous-Secrétaire général de l’ONU qui vient de trouver la mort dans le séisme de Haïti), il ira préparer à Georgestown University à Washington DC, un diplôme de langue et civilisation américaine, puis un Master of Public Administration et un Doctoral Candidacy à la Maxwell School, Syracuse, New-York (1973).Mettant à profit son séjour à Manhattan, il effectuera un stage à l’ONU durant l’année 1975.
Discret sur son parcours, Me Samir Annabi n’aime pas en dire plus. Mais, on découvre sa participation active à nombre de conférences internationales de l’ONU, comités directeurs d’associations sportives, ONG, structures d’arbitrage et de conciliation, sociétés savantes et autres instances. On lui doit aussi nombre d’ouvrages sur le droit administratif et l’arbitrage, dans différentes langues.
Un homme de grande culture
Ce qui est remarquable chez lui, en plus de sa modestie et de sa courtoisie légendaires, c’est surtout sa culture encyclopédique. Le consulter, c’est bénéficier des meilleurs conseils, mais encore et surtout, acquérir l’éclairage le plus utile pour prendre les bonnes décisions. Me Samir Annabi appartient à cette rare et précieuse classe des grands conseillers: ténor du barreau, et habile négociateur, mais aussi fin lettré. Le soir, après une dure journée laborieuse, il aime s’attarder à son cabinet, le temps de relire le vieil Almanach Tunisien, se remémorer l’œuvre de nos prédécesseurs et en tirer les bons enseignements. Sa dernière escale avant de rentrer à la maison, c’est toujours le fameux kiosque à journaux d’El Manar, pour s’approvisionner en nourritures célestes et retrouver ses amis.
Présidé par l’éminent magistrat, Abdallah Helaly, le jury de la revue « Infos Juridiques » a certainement eu l’embarras du choix, mais incontestablement, dans sa génération, Me Samir Annabi émerge nettement du lot et suscite un véritable consensus. L’initiative d’Amel Mzabi et Hédi Bouguerras, fondateurs de la revue et promoteur du Prix est à saluer.