El Azhar à la recherche d'un prestige perdu
Quelques heures auront suffi pour que « El Azhar » émette sa fatwa à propos de l’égalité hommes-femmes en matière d’héritage en Tunisie. Que l’institution religieuse égyptienne s’y soit opposée importe peu. C’est sa prétention à s’autoproclamer référence suprême en matière d'exégèse coranique qui fait problème. Car jusqu'à plus ample informé, il n'y a pas d’autorité religieuse supranationale en islam à l'encontre du Vatican. Il est vrai que «El Azhar» avait exercé pendant un certain temps une sorte de magistère moral sur l’islam sunnite. Ce n’est plus le cas aujourd’hui surtout après les fatwas ridicules émises par ses cheikhs. Conclusion : en un mot comme en mille cette institution millénaire fondée par les Fatimides venus de Tunisie est malvenue de s'immiscer dans les affaires d'un autre pays, d'autant plus qu"elle a déjà beaucoup à faire avec ses compatriotes