Renforcer la prospection d'opportunités d'emploi à l'étranger
L'emploi est érigé en Tunisie en priorité absolue. Tout est mis en œuvre pour offrir à chaque Tunisien qui y postule un emploi. Un objectif encore hors de portée mais qui le sera peut-être au terme du plan de développement 2010-2014. En tout cas, les pouvoirs publics s'y appliquent.
Dans cet ordre d'idées, un projet de loi complétant la loi de 1985 relative au régime applicable aux agents de la coopération technique a été examiné par le conseil des ministres lors de sa dernière réunion.
Le projet prévoit la création d'entreprises privées destinées à assister l'Agence tunisienne de coopération technique dans des activités de prospection d'opportunités d'emploi à l'étranger, à œuvrer à les satisfaire et à mener toutes activités s'y rapportant.
Depuis sa création en 1972, l'Agence tunisienne de coopération Technique a réussi à placer 27.000 coopérants dans des institutions et des entreprises à l'étranger. Actuellement, près de 10.000 rapatriés exercent à l'étranger 8.000 dans les pays du golfe, 739 en Europe, 364 en Amérique, 169 en Afrique, 26 en Asie et 438 dans les organisations internationales), dans différents domaines tels que: l'enseignement et l'éducation physique, la santé, l'administration, le transport, l'ingénierie et l'informatique, l'agriculture et la pêche, l'énergie ….
Ce projet de loi vient à point nommé puisque le nombre de diplômés du supérieur va connaître une croissance exponentielle dans les années à venir pour atteindre le chiffre de cent mille par an à l'horizon 2014. D'où la nécessité de mettre à contribution toutes les parties, publiques ou privées pour une exploitation optimale de toutes les filières et les canaux disponibles d'autant plus que les Tunisiens ont bonne presse à l'étranger. Aux termes de ce projet de loi, les entreprises privées devront travailler de concert avec l'ATCT. Car il s'agit, aussi d'éviter que les flux migratoires de nos diplômés ne se transforment en exodes massifs et incontrôlables de cerveaux, préjudiciables à l'économie du pays et de mieux défendre leurs droits dans les pays d'accueil, comme cela se fait actuellement avec les bureaux de l'ATCT à l'étranger.