Violence dans les stades : le débat TV pour exorciser le mal
Nouveau président de la FTF, Ali Hafsi ne pouvait faire meilleure première apparition télévisée. Au centre du débat diffusé jeudi soir par Canal 7, à la veille de la Coupe de Tunisie, il était conforté par l’appui du ministre de la Jeunesse, du Sport et de l’Education Physique, M. Samir Laabidi, le président du Comité national Olympique M. Slim Chiboub et d’une pléiade de sportifs, représentants de partis politiques et analystes. Comment éradiquer la violence des stades, dissuader les fauteurs de troubles et les mettre hors d’état de nuire ? Le consensus est indéniable. Les dispositifs à mettre en place sont cependant les plus importants.
La fermeté du gouvernement, bien exprimée par le Ministre M. Laabidi, a été très nette. Sans la moindre hésitation, il a affirmé haut et fort et clair une stratégie de tolérance zéro. Aucun dépassement n’est acceptable. Le sport doit retrouver sa sérénité, sa beauté et ses nobles valeurs. Le travail préventif sera renforcé avec un grand effort de sensibilisation et d’encadrement. Mais, à la moindre incartade, les sanctions sportives tomberont et la justice en sera immédiatement saisie.
Un seul regret pour ce débat crucial, sa scénarisation. Un nombre trop élevé de participants, avec en plus un public en nombre et placé en proximité immédiate des intervenants, l’absence de spécialistes en sociologie et en psychologie de la foule (disciples de Gustave Le Bon), l’encombrement du studio, et la non-évocation, ne serait-ce que rapide, des solutions probantes pratiquées à l’étranger. L’initiative de Canal 7 n’en demeure pas moins utile et méritoire. Nous avons besoin d’ouvrir en grands débats, ce genre de dossiers délicats, d’interpeller l’opinion publique sur pareils comportements, de revendiquer fortement une tolérance zéro contre les abus et de renforcer les règles de discipline et de bonne conduites, individuelles et collectives.