Slah Laadjimi décomplexe grosses rémunérations et indemnités
«Pourquoi avez-vous accordé une si grande indemnité de départ à votre DGA, demande un journaliste, à M. Slaheddine Laadjimi, vendredi lors de la présentation du bilan de l’exercice 2009 ? » Avec sa sérénité naturelle, et sa finesse, il lui apporte une réponse on ne peut plus claire. «D’abord, c’est son droit et le plus absolu. Mais, essayons d’y voir plus clair. Sachez surtout que le montant mentionné dans nos états financiers est libellé en Brut. Il faudrait en retrancher au moins 40% au titre de charges sociales et impôts sur le revenu.
Nous en sommes donc à 60% seulement. En comptant ses droits à congés, à bonifications, à la récupération des cotisations faites en sa faveur à un régime complémentaire de retraite, aux 6 mois de salaires prévus par la convention collective, etc. vous allez relativiser le montant et vous rendre compte qu’il est tout à fait dans les normes».
M. Laadjimi précise bien qu’il ne s’agit pas d’un parachute doré, celui qui peut se négocier pour tout départ avant l’âge de la retraite. «Et, puis, conclura-t-il, n’oubliez pas, c’est le pécule de toute une carrière consentie en faveur de la banque, de tout une vie. Alors, c’est bien mérité !»
Voilà qui ôte toute équivoque sur la réalité des chiffres et décomplexe le discours sur les grosses rémunérations et indemnités. Le journaliste qui a posé la question en aura été sans doute convaincu. Quant aux fans du voyeurisme, qui écument les assemblées et conférences de presse, ils seraient bien inspirés de nous déclarer leurs propres revenus.