Union pour la Méditerranée: et si on allait directement au marché unique euromed
Barcelone a démontré l’impuissance d’un accord multilaltéral. L’UpM tarde à se réaliser. Pourquoi alors ne pas envisager un marché unique euro-méditerranéen auquel pourra adhérer tout pays éligible sans attendre les vaines palabres ? Le pavé est jeté dans la marre, mercredi matin par le Pr Abderrazaak Zouari, économiste, (Paris-Sorbonne), lors des Entretiens de la Méditerranée organisée par l’IACE et l’IPEMED à Hammamet. Le Premier Ministre, M. Mohamed Ghannouchi, qui en a ouvert les travaux avait réitéré l’engagement résolu de la Tunisie au co-développement euromed et incité les entreprises des deux rives à peser de tout leur poids pour la réalisation de ce grand dessein. Elizabeth Guigou, en hôte de marque, avait recommandé de finaliser les projets et de les faire labelliser par le secrétariat de l’UpM qui se mettra en place en septembre prochain à Barcelone, pour les soumettre pour financement au prochain sommet reporté au mois de novembre.
Mais, se faisant l’écho de nombre d’économiste, le Pr Zouari plaidera pour un raccourci : un accés direct au marché européen à travers un zone euromed.
Question subsidiaire qu’il posera à l’Europe : l’Euro n’est plus aujourd’hui la monnaie de l’Europe tant elle pèse sur les économies du Sud et impacte leurs balances. Alors, pensez-y et surtout prenez garde de ne pas nous pénaliser avec vos fluctuations obérantes. Réponse d’Elizabeth Guigou: effectivement, nous devons envisager un serpent euromed, à l’instar de ce qui avait été conçu pour l’Europe sous Mitterrand. Voilà un bon sujet de concertation.