Les Tunisiens unanimes : le transfert de l’ambassade américaine à El Qods est inadmissible (Album Photos)
Si la réaction officielle de la diplomatie tunisienne a été jugée « tempérée », une puissante vague d’indignation s’intensifie en Tunisie, suite à la décision du président Donald Trump de transférer l’ambassade américaine à Jérusalem. Dans une unanimité populaire et une grande mobilisation politique, la dénonciation de cette décision est très vive.
Suspendant provisoirement l’examen, jeudi matin, du budget de l’Etat, le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Mohamed Ennaceur a été l’interprète de cette colère, assurant le peuple palestinien de l’entière solidarité de la Tunisie. Il a annoncé qu’une motion d’indignation sera adressée au Sénat américain et que les parlements arabes, africains et européens seront saisis afin d’agir auprès des Etats-Unis afin de renoncer à cette décision. Le président Ennaceur a exhorté les députés à prendre part à une manifestation qui se tiendra ce jeudi sur la place centrale du Bardo ainsi qu’à celle qui sera organisée vendredi au centre-ville de la capitale. La séance plénière, sous la coupole du Bardo, décorée aux couleurs de la Palestine, a été consacrée à des débats sur cette question, permettant aux élus de la nation d’exprimer leurs positions.
Qualifiant l’annonce américaine de «décision grave et illégale», l’ambassadeur Ahmed Ounaies a appelé à boycotter l’administration Trump et son ambassade à Tunis, tout en respectant le peuple américain.
De son côté, l’UGTT s’est déclarée « profondément préoccupée par l’ampleur de la décision américaine», estimant qu’elle constitue une violation du droit international et une atteinte aux droits des Palestiniens et mettant en garde contre ses graves répercussions. Tout en interpellant la communauté internationale à s’y opposer fermement, la centrale ouvrière tunisienne invite les composantes de la société civile tunisienne à coordonner leurs actions pour organiser, dans les plus brefs délais, des manifestations dans la capitale comme dans les régions.
Dans le même élan, organisations nationales et partis politiques multiplient dénonciations et démarches auprès de leurs homologues et partenaires à l’étranger en vue d’infléchir la décision du président Trump.