Le coup de pouce de Bertrand Delanoë aux promoteurs immobiliers tunisiens à Paris : en vrai « Ould Bled »
Paris - De l'envoyé spécial de Leaders - Le Maire de Paris, Bertrand Delanoë ne rate pas une occasion pour réitérer son attachement à sa Tunisie natale. Malgré un agenda fort chargé, il a tenu à se rendre, vendredi après-midi, au Salon de l’Immobilier Tunisien, Espace Champerret, prêter par sa présence main forte aux organisateurs et exposants. Ponctuel, à 18h30 précises, il arrive sans tralala et ne cache pas sa joie d’être accueilli également par M. Moncef Ben Gharbia, l'ancien Maire de Bizerte, les Guellouze et nombres d’amis.
Au pas de course, Delanoë parcourt le Salon, visitant un à un les stands, s’intéressant aux appartements et villas proposés marquant un intérêt aux projets résidentiels novateurs, serrant au passage la main aux « parisiens » de Tunisie et prodiguant ses encouragements aux exposants.
Kamel Landoulsi, le concepteur avec Mme Baccouche de ce Salon, ne cache pas sa joie. Déjà, le matin, il avait reçu les félicitations du Secrétaire d’Etat à l’Habitat, auprès du Ministre de l’Equipement, M. Mohamed Néjib Berriche qui a fait spécialement le voyage de Tunis, et de l’Ambassadeur de Tunisie à Paris, M. Raouf Nejjar. Plus encore, dimanche soir, à la clôture, l’affluence des milliers de visiteurs (statistiques exactes sont encours de précision) et le volume des transactions enregistrées témoignent d’un franc succès de cette 3ème édition. Un Salon plus qualitatif qui démontre son intérêt et un rendez-vous désormais incontournables.
Les premiers enseignements tirés sont instructifs. Nombre de promoteurs immobiliers tunisiens gagnent à perfectionner davantage leur marketing. « Ils savent concevoir et construire, mais ne savent pas bien vendre, confie à Leaders, un spécialiste. Des stands mieux aménagés, une mise en valeur par de grandes photos des belles réalisations, des catalogues interactifs attractifs, des projections multimédias, et des offres de prix bien étudiés sont indispensables, ajoute-t-il. » Ceux qui s’y sont mis ont bien réussi. Les autres doivent s’y convertir.
Les prix sont en effet parfois fluctuants, surtout avec la baisse de l’Euro et parfois sur margés, les prix allant jusqu’à 2000 et 3000 D le m2 au nom d’un grand luxe. Mais on trouve des offres à 1500 D. Des visiteurs avertis n’ont pas manqué de le relever. « Il suffit d’ajouter la Jacuzzi à la baignoire pour augmenter de 100 D le prix du mètre carré, relève un père de famille établi en France depuis 20 ans, venu chercher un pied à terre à Tunis. Et puis, la conception n’est pas innovante. On n’achète pas un appartement ou une villa, mais une vraie résidence intégrée avec des parcs, un espace sportif, et des services de gardiennage et d’entretien. Nous résidons en France et voulons trouver sur qui compter en Tunisie pour s’occuper de notre logement durant notre absence. »
Deuxième aspect, l’absence d’une offre attractive en résidences secondaires dans les stations balnéaires, des maisons de campagne, de fermettes, bureaux magasins et autres produits immobiliers et fonciers. « Nous n’achetons pas qu’en ville et du résidentiel, déclare à Leaders, Samira, 45 ans, mère de famille, venues spécialement de Tour. Pourquoi ne pas élargir l’offre, nous cherchons à investir. »
Troisième constatation, qui se transforme en recommandation précieuse : ce grand Salon qui attire pas moins de 60 000 visiteurs ne peut-il pas s’étendre aussi aux produits financiers. Cinq banques sont présentes pour financer l’immobilier. Certaines d’entre-elles (notamment la Biat, la BH et la TFH) en profitent pour proposer d’autres produits d’épargne et de placement, sans en faire une grande publicité. Même si Elyès Chatty de la Biat indique que tous les clients de sa banque en France ont été invités par courrier à venir à la rencontre de l’équipe (bien forte) dépêchée de Tunis, pour toute sorte de question. La BH aussi, Mme Koubaa mentionne des rendez-vous avait été pris avec la clientèle. Mais, le nombre des banques présentes est encore réduit et il pourrait être renforcé par les intermédiaires en bourse et les gestionnaires d’OPCVM. Ces deux derniers peuvent en effet, maintenant que la bourse de Tunis est riche en titres et que les SICAV sont attractives, y attirer l’épargne des Tunisiens à l’étranger. A l’instar du Salon Banques, Assurances et Finances de l’APBTEF au Kram, le Sitap gagne à se muer, tout en cultivant sa vocation immobilière en grand salon des opportunités d’investissement en Tunisie.
Kamel Landousi aime les nouveaux challenges. Il suffit de l’y rallier pour les réussir.
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