BHL et Finkielkraut: une dialectique spécieuse pour défendre Israël
Bernard-Henry Lévy et Alain Finkielkraut, deux intellectuels juifs français qui font beaucoup parler d'eux , non pas pour la qualité de leurs oeuvres mais pour leurs positions politiques. Le premier est connu pour être le mari d'une actrice célèbre, Arielle Dombasle et pour avoir réalisé un film sur la Bosnie qualifié par la critique de plus mauvais film du siècle. Le second est un habitué des plateaux de télévision et surtout des débats que les Français affectionnent tout particulièrement. Les deux ont un point commun: leur amour immodéré pour Israël dont ils ne supportent pas la moindre critique à son égard. Eux qui s'autoproclament philosophes perdent tout esprit critique dès qu'il s'agit de cet Etat et de sa politique, n'hésitant pas à l'occasion à pratiquer le terrorisme intellectuel vis à vis de leurs coreligionnaires qui ne partagent pas leur point de vue comme Gisèle Halimi, Edgar Morin ou Stéphane Hessel. C'est pourquoi, "L'appel à la raison" à l'adresse d'Israël qu'ils ont cosigné avec d'autres intellectuels juifs français, il y a quelques semaines, a surpris plus d'un.
On attendait donc avec une certaine curiosité leur réaction à l'agression israélienne contre la flottille pour Ghaza. Elle est venue après un temps de latence. Les deux compères n'ont rien perdu de leur combativité, contorsionnistes à souhait, maniant le paradoxe avec l'habileté qu'on leur connait. L'assaut est jugé "stupide", mais les réactions internationales sont taxées dans le même temps de "délirantes". Tout en déplorant que les Israéliens soient "tombés dans le piège", ils affirment que "le bain de sang a été provoqué par les organisateurs". . "Diabolisation", "mauvaise foi", "angélisme", "preneurs d'otages": les Turcs, le Hamas, le Conseil des Droits de l'homme de l'ONU, tous en prennent pour leur grade, tous sauf Israël, bien sûr. La victime est transformée en bourreau. Des arguties qui ne trompent personne, car finalement que de mots pour justifier le gangstérisme international et les actes de piraterie commis par un pays qui se croit tout permis assuré qu'il est de l'impunité la plus totale.