Chérif Bellamine, président du Club Africain: le revenant
Il est né dans le quartier de Ras Eddarb, près de Bab Ménara, un fief clubiste depuis toujours. Les Mondher Ben Ammar, Akacha et Fayache qui ont brillé de mille feux sous les couleurs rouge et blanc dans l'entre-deux-guerres y sont nés. La famille Bellamine ne fait pas exception à la règle.
On y est clubiste de père en fils. Abdelhamid, le père était même l'un des fondateurs du C.A. Quant au fils, Chérif, c'est peu dire qu'il est un fan du Club de Bab Jedid qu'il a présidé déjà à trois reprises: 1990-1991, 1997-2000 et 2002-2005 avant d'être rappelé hier et pour la quatrième fois à la tête du club. Il succèdera ainsi à Jamel Atrous dont la présidence n'aura duré qu'une dizaine de jours.
Pour ce septuagénaire, c'est un nouveau défi qu'il se dit prêt à relever "avec l'aide de la grande famille du club". Car cette aide, il en aura bien besoin pour résoudre les problèmes auxquels est confronté depuis deux saisons, l'un des clubs les plus populaires de Tunisie et surtout l'un des plus difficiles à gérer. Chérif Bellamine sait que sa désignation à la tête du CA ne fait pas l'unanimité. En tout cas, le soutien du Comité des Sages lui est d'ores et déjà acquis. Il se trouve que ce sont aussi les principaux bailleurs de fonds du club de Bab Jedid. Quand on sait l'état dans lequel se trouvent les finances de ce club, on mesure l'importance de ce soutien et l'atout dont bénéficiera le nouveau président.