La double cotation d'Ennakl : se soumettre au jugement de deux marchés et susciter plus de synergies
Semaine boursière intense que celle qui commence : première cotation, mardi 22 des titres de Carthage Cement après une clôture historique de l’augmentation de capital et ouverture des souscriptions, prometteuse, dès le mercredi 23, à l’OPF et au placement garanti d’Ennakl. Voilà ce qui donne du relief.
En prenant l’initiative d’une double cotation sur les bourses de Tunis et Casablanca, Ennakl entend, comme expliqué dans une interview exclusive accordée à Leaders : « diversifier son actionnariat, se soumettre au jugement de deux marchés différents et améliorer la visibilité du titre. Mais surtout, cette opération est un premier pas qui s’inscrit dans une volonté de rapprochement maghrébin. »
Certes, l’impossibilité de transfert, pour le moment, de titres entre les deux places empêche tout arbitrage du cours de l’action. Les efforts d’harmonisation des réglementations entre la Tunisie et le Maroc, incitent cependant à l’optimisme. « Nous sommes confiants dans l’obtention des autorisations nécessaires à la fongibilité entre les deux places, souligne Ennakl » Un vœu pieu est lancé : la fusion, un jour, des deux places de Tunis et de Casablanca.»
Le développement des entreprises dans les deux pays ne peut plus, comme l’avait expliqué M. Slaheddine Laadjimi, DG de la Biat, lors du Forum de l’ATUGE à Paris, se financer à travers les banques et le recours aux marchés financiers devient indispensable. Plus, et quelques soient ses ressources, un marché national se révèlera, à lui seul, étroit et exigera une synergie régionale, à commencer entre Tunis et Casablanca.