Quand la Tunisie s’attelle, finalement, à rénover sa communication corporate économique
La diffusion à Berlin lors du G20 Compact With Africa d’une plaquette promotionnelle en faveur de l’investissement en Tunisie n’est pas passée inaperçue. Pour deux raisons au moins : le manque d’outils dédiés récemment produits et la qualité du contenus, concis et pertinent. Une troisième raison s’y ajoute : la conjugaison, en vue de la réalisation de ce document Country Profile, des efforts cohérents de différents partenaires concernés. Aux ministères des Finances et du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, se sont jointes la Caisse de Dépôts et des consignations (CDC), la TIA, l’IGPPP et la Fipa. En focal point, Olfa Chammari a joué un rôle appréciable de coordination et d’intégration.
Cette première initiative de qualité et de pertinence, aussi embryonnaire qu’elle soit, gagne à se poursuivre, se développer et se décliner en divers autres supports. L’investissement en communication, s’il est professionnalisé et rationnalisé génèrera un retour appréciable qui nous fait actuellement terriblement défaut.
Il n’y a pas, en effet, que la balance commerciale et le budget de l’Etat qui, en Tunisie, souffrent de déficit. La communication publique institutionnelle du pays est, elle aussi, lourdement plombée. S’il fallait bien mettre fin à l’ATCE dans l’ancienne formule de ses derniers jours, la nécessiter de disposer d’un organisme public, indépendant et efficace de communication extérieure s’impose en urgente exigence pour tous les secteurs : de l’investissement au tourisme, de la culture à la science, des institutions aux affaires étrangères.
La toute récente implantation d’un noyau de diplomatie publique au sein du ministère des Affaires étrangères, comble une lacune et rattrape un retard. Une action globale, d’envergure, concertée et cohérente est hautement souhaitable. A l’intelligence de sa pensée doit s’adjoindre la professionnalisation de la démarche, en lui allouant les ressources et le long souffle indispensables.