Entreprises tunisiennes en Algérie: la loi 51-49 % sera-t-elle révisée?
Baisse significative des investissements directs étrangers hors hydrocarbures en Algérie et du nombre de nouvelles entreprises à participation étrangères. De 102 entreprises en 2008, elles ne sont plus qu'au nombre de 4 seulement en 2009.
En effet, si en Tunisie les IDE ont atteint 1,3 milliard d'euros (2,1milliards de dinars) en 2009 et enregistré une hausse de 6% pour les cinq premiers mois de l'année en cours (près de 800 millions de dinars) et qu'au Maroc, ils se sont élevés à 1,8 milliard d'euros en 2009, en Algérie, le nombre de projets déclarés par des étrangers s'est réduit à 4 seulement en 2009. Un recul qui pourrait inciter les autorités algériennes à réviser la fameuse loi sur les investissements qui interdit aux étrangers de détenir plus de 49 % du capital de tout projet d'IDE car il est évident que cette baisse des investissements étrangers est liée à la promulgation, il y a deux ans de cette fameuse loi dite du 51-49 %.
Le Gouvernement algérien qui a inscrit parmi ses priorités la diversification de son économie, dépendante jusque-là, à 98%, des hydrocarbures est conscient que la réalisation de cet objectif dépendra largement des investissements étrangers qui pourront apporter à l'Algérie le savoir-faire indispensable que ce soit en matière de management ou de technologie pour mener à bien cette diversification. Pour ce faire, il n'est pas exclu que l'Algérie suive l'exemple de ses deux voisins en apportant à cette loi les correctifs nécessaires, de manière à la rendre plus attractive aux yeux des investisseurs étrangers.