Pourquoi fait-on la fine bouche face au bon classement de Reporters sans frontières ?
Considérée déjà comme le seul pays démocratique de la région Mena, la Tunisie vient de confirmer son nouveau statut en faisant un bond en avant dans le classement mondial de la liberté de la presse 2019 établi annuellement par «Reporters sans frontières», en se hissant de la 97e place à la 42e, gagnant ainsi 25 places. Dans son analyse des résultats, l’organisation relève que la Tunisie est «le seul pays d’Afrique du Nord à poursuivre sa transition vers la démocratisation». Dans une région où le journalisme est mis à rude épreuve, la Tunisie fait figure d’exception ». Apparemment, ce n’est pas l’avis du syndicat des journalistes. Il y a quelques jours, son président nous mettait en garde» contre le retour de dictature». Abondant dans le même sens, un de ses adjoints dénonçait le jour même de l’annonce de ce classement, «la politique d’atermoiement du gouvernement qui risque de nous faire perdre les 25 points qu’on vient de gagner». Un de ses collègues est allé jusqu’ à contester ce classement.opuss
A force de la pratiquer depuis la révolution, l’autoflagellation est devenue pour les Tunisiens une seconde nature.