La Tunisie vue de Washington DC : «Tenez bon, vous pouvez vous en sortir»
Washington DC, de l’envoyé spécial de Leaders, Taoufik Habaieb - « On ne s’attend pas à un miracle en cette année électorale. Mais, vous pouvez vous en sortir, sans dégâts ! Tenez bon jusqu’aux élections de l’automne prochain, en évitant au maximum toute erreur fatale. Si vous ne parvenez pas à redresser les indicateurs économiques et financiers, œuvrez du moins à les préserver de tout dérapage désastreux. Et essayez de faire investir et élire de bons députés ! » Partout dans les arcanes du pouvoir dans la capitale fédérale américaine, les « amis de la Tunisie » que vous interrogez vous tiennent les mêmes «recommandations ». « Do right things ! »
Au sein de la nouvelle Administration Trump, au Capitole, siège du Congrès avec son Sénat et sa Chambre des représentants, parmi les Républicains comme les Démocrates, dans les institutions financières internationales, les think tanks, les cercles proches de l’ancien président Obama, les médias, ainsi que parmi des diplomates retraités, le capital sympathie que suscite la Tunisie reste vivace. Certes ce n’est plus le même enthousiasme que sous Obama, mais si on n’est plus dans le stratégique, on relève plutôt de l’affectif, avec l’aura du « Printemps arabe souhaité ».
Comment en fait la Tunisie est-elle actuellement perçue par les différents cercles à Washington DC ? Pour tenter de mesurer cette image, Leaders a multiplié les entretiens avec des figures significatives, notamment Christine Lagarde, David Lipton et Jihad Azour au FMI, l’ancien ambassadeur américain à Tunis Jacob Walles, le célèbre éditorialiste du New York Times pour les affaires internationales, Thomas Friedman. D’autres ont souhaité répondre à nos questions sous le sceau de l’anonymat. A ce panel, il était important de recueillir le témoignage de personnalités tunisiennes, officielles et non officielles.
D’abord, le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, qui avait fait une visite éclair de quelques heures seulement le 10 avril dernier pour spécialement rencontrer le sous-secrétaire d’Etat américain John J. Sullivan, N°2 du Département d’Etat, et l’ambassadeur de Tunisie, Fayçal Gouiaa. Mais aussi, Ouided Bouchamaoui, Yassine Brahim et Olfa Soukri Cherif (députée) qui avaient activement participé à différentes manifestations des Réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI et multiplier les contacts avec d’autres sphères. Au-delà de leurs impressions, leurs recommandations quant aux correctifs d’image à apporter et aux renforçateurs à déployer sont utiles à lire.
Lire aussi
Pourquoi le FMI revoit à la baisse la croissance mondiale en 2019
Qui participe au nom de la Tunisie aux Réunions du Printemps à Washington
Que fait Yassine Brahim à Washington DC
L’agenda chargé de Jhinaoui à New York et Washington : Conseil de Sécurité, Sommet arabe, Libye…
Olfa Soukri Cherif, réélue à Washington au Conseil d’administration du réseau parlementaire mondial
Ridha Chalghoum et Boutheina Ben Yaghlane présentent à Washington DC les avancées de la CDC
Ouided Bouchamaoui invitée d’honneur à Washington
Jhinaoui reçu à Washington : Nouvel appui américain significatif à la Tunisie
Officiel - Accord FMI - Tunisie au niveau des services sur la cinquième revue du programme
Exclusif - FMI : Vers une suite favorable à la Tunisie, sans nouvelles restrictions
Pourquoi le FMI revoit à la baisse la croissance mondiale en 2019