Renouer avec nos festivals d'antan
Verrons-nous bientôt à Tunis Elton John, Céline Dion, Andrea Bocelli, les grands orchestres philharmoniques américains ou européens dans nos festivals d'été ou au nouvel opéra de la nouvelle cité de la culture ? Jusque-là, on s'était contenté -généralement- des seconds couteaux et d'ex grandes vedettes devenues abordables après avoir atteint un âge certain et usé ailleurs leurs cordes vocales au point de devenir parfois aphones. Invité hier soir du débat bimensuel sur TV7, le ministre de la culture et de la sauvegarde du patrimoine, M. Abderraouf Basti en a donné l'assurance rappelant les décisions prises dans ce sens au cours d'un récent Conseil ministériel. Il s'agit de (re)faire de la Tunisie une grande destination artistique et culturelle capable d'attirer une catégorie -fortunée- de touristes que nous nous échinons à faire venir, sans succès notable.
Sur cette lancée, pourquoi ne pas essayer de relancer le festival de Tabarka qui vivote depuis une trentaine d'années, faute de moyens alors que dans les années 70, des dizaines de milliers de jeunes y affluaient pour assister aux concerts de Joan Baez alors au faîte de sa gloire, de Duke Ellington et de Juliette Gréco (je cite de mémoire). Idem pour Dougga où on jouait Andromaque et le Cid à guichets fermés dans les années 60 et 70 et pour Hammamet où le ballet du XXème siècle de Maurice Béjart se produisait régulièrement.
les festivals, les grands concerts, au Zouiten notamment avec Louis Armstrong, nous avons été les premiers sur la rive sud de la méditerranée à les lancer. Depuis, les pays "frères et amis" s'en sont largement inspirés avec l'impact que l'on sait sur leur tourisme. Il n'est pas difficile de rectifier le tir.