News - 16.08.2010

Hatem Ben Arfa: arrêter le football plutôt que rester à Marseille

Deux rencontres, deux défaites: champion de France, l'Olympique de Marseille broie du noir. Son entame du championnat est catastrophique. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, il vient de perdre son capitaine, le Sénégalais Niang, parti en Turquie. Et ce n'est pas tout, car voilà que l'un de ses joueurs les plus talentueux, le Tuniso-français, Hatem Ben Arfa, tient mordicus à quitter la Canebière pour le club anglais, Newcastle. L'OM ne pouvait se permettre le départ d'un deuxième attaquant, car c'est toute la ligne avant de l'équipe qui s'en trouverait décapitée même si les relations avec le joueur étaient exécrables.

Mis en cause par Ben Arfa, le président du club marseillais Jean-Claude Dassier a décidé de faire le dos rond. "Hatem a mon portable, qu'il m'appelle", a déclaré M. Dassier sur Canal+, dimanche soir. Malgré l'affront que lui avait fait subir Ben Arfa, "en restant 40 secondes" à son bureau avant de claquer la porte, M. Dassier, un ancien journaliste politique à TF1 se veut conciliant, appelant à "des relations humaines normales": "je dis à Hatem : si tu ne veux pas aller à Commanderie [le centre d'entraînement] on ira ailleurs. Il est temps de faire halte au feu, de trouver une solution dans les quinze jours qui nous restent".

Pourquoi le joueur tient-il à partir ? Parce qu'il en a assez d'être considéré comme "un bouche-trou" affirme t-il dans une interview au journal "l'Equipe", reprochant à son club de l'avoir poussé vers la sortie dès le début de la saison précédente avant de se raviser après le départ de Niang. Il se dit "prêt à mettre (sa) carrière entre parenthèses" si Marseille persiste à vouloir bloquer son départ vers Newcastle".
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Ben Arfa égratigne la plupart des responsables de l'OM, sauf le directeur sportif José Anigo qui "a des valeurs, dans les bons ou les mauvais moments, il n'a jamais changé". Pour le joueur, le président de l'OM Jean-Claude Dassier "a du mal à assumer : j'ai ressenti quelqu'un de fermé." "Tout a été mal géré", poursuit le joueur. "Dans une situation comme celle de l'OM, c'est important d'avoir un président fort. (...) Les vrais hommes, c'est dans ces moments-là qu'on les voit, pas quand tout va bien, après un titre".