Hospitalisé, Lamine Nahdi se porte mieux, mais la représentation à Carthage est annulée
Chaude alerte, lundi à 1 heure du matin pour Lamine Nahdi, mais aussi Moncef Dhouib et toute l’équipe de Mekki ou Zakia 2010. Souffrant, en pleine répétition, d’un mal de tête terrible, avec des moments de vertige, le comédien a dû être transporté d’urgence à la clinique Ibn Zohr. Dès son arrivée, un premier diagnostic a permis de déceler une otite ancienne, mal soignée.
Mais, en poussant les explorations, les médecins traitant ont dû découvrir des difficultés cardiaques que des investigations plus approfondies doivent permettre d’en juger l’ampleur et d'en recommander la conduite à tenir.
Il faut dire qu’après trois années de relâche, la reprise n’était pas facile pour Lamine Nahdi qui vient derenouer avec son partenaire d’antan, Moncef Dhouib. Pour aboutir, l’arrangement conclu exigeait des nerfs d'acier, de négociations et un esprit de compromis. Il fallait, en plus, reprendre la pièce Mekki ou Zakia, mais en fait, dans une refonte totale du texte. Le concept et l’esprit étaient bien là, mais il fallait bien mettre le contenu à l’air du temps. Avec pour objectif de ne pas décevoir les spectateurs, mieux : en reconquérir d’autres. La date du mardi, 24 août, pour la première représentation à Carthage, approchait, la pression montait et le challenge n’était pas facile pour Lamine comme pour Moncef.
Dimanche, lors des répétitions au centre culturel d’El Menzah, le comédien se plaignait de maux de tête et de vertige. A coup de calmants, il essayait de garder sa concentration et son humour. Mais, à 1 heure du matin, il a failli tomber dans les pommes, plongeant toute l’équipe dans le désarroi.
Les premiers diagnostics sont rassurants. D’autres explorations livreront leurs résultats lundi soir, voire mardi matin. Ce qui est certains, c’est que la représentation du mardi 24 est belle et bien annulée. « Reportée ?» demande Leaders à Moncef Dhouib, très compatissant. Pour l’auteur de la pièce, «tant qu’on ne connaîtra pas exactement le verdict des médecins, je préfère parler d’annulation. La demande sur la billetterie a été forte et on s’attendait à un retour fulgurant pour la préparation duquel nous nous sommes totalement investis. Jusqu’à l’épuisement. D’ailleurs, Lamine a failli par céder sous le poids de la fatigue, de la pression et du souci de la perfection. Je suis content que les premiers diagnostics sont rassurants, mais je préfère ne pas me hasarder sur la date de la reprise. L’essentiel c’est que Lamine recouvre sa pleine santé. »