Blogs - 09.09.2010

Du bon usage des classements internationaux

Les classements internationaux se suivent et se ressemblent pour la Tunisie. Dans des domaines aussi divers que la connexion à l'internet, la qualité de la vie et tout récemment la compétitivité de l'économie, notre pays fait très bonne figure, réussissant même à damer le pion à des pays de l'hémisphère nord comme l'Italie, l'Espagne ou le Portugal.Avec ses 10 millions d'habitants, la Tunisie n'a pas froid aux yeux se permettant même des incursions dans la cour des grands dans des secteurs aussi pointus que les TIC, suscitant ainsi, ici et là,  quelques agacements devant de telles réussites.

Il n'y a pas mieux que ces classements et notamment le plus prestigieux, celui de Davos où nous occupons, désormais le 32ème, pour garder le moral et s'en prévaloir vis à vis des institutions internationales ou d'éventuels investisseurs d'autant plus qu'ils sont établis par des experts mondialement connus et peu suspects de complaisance. Ils  nous permettent, également, de nous situer par rapport aux pays similaires et souvent concurrents et même des pays plus avancés pour mesurer le gap qui nous sépare d'eux.

Il faut, cependant en faire bon usage. Continuer dans la même voie avec une ardeur redoublée  quand les classements sont favorables; rectifier le tir, quand ils ne le sont pas, avec l'optimisme de la volonté et sans se laisser décourager pour améliorer notre rang, comme c'est le cas pour l'IDH où nous occupons le 98ème rang.

L'objectif étant désormais de se hisser au rang élevé correspondant à celui des pays développés. Comme ce fut le cas, aussi, de nos universités et autres institutions d'enseignement supérieurs qui traînent loin derrière les universités du... Zimbabwe et de Mauritanie, selon le classement de l'université de Shanghaï. Dans tous les cas de figure, éviter autant que faire se peut,  de tomber dans  l'autosatisfaction béate ou dans l'autoflagellation démoralisatrice. 

Un indice qui ne trompe pas: depuis des années, la Tunisie s'est fait un point d'honneur de publier autant les bons que les mauvais classements. Une façon d'exprimer sa volonté d'en tirer les enseignements appropriés..et d'inciter le peuple à s'investir davantage dans l'oeuvre de développement.

Hédi Béhi

 

                                                                                                                                             

 

 

 

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