Dr Rym Ghachem Attia: Distanciation physique oui, mais pas psychique et solidarité sociale
Le problème qui se pose aujourd’hui est à quand le déconfinement et comment.
Après avoir sacrifié l’économie pour la santé du citoyen au niveau collectif, quelle va être notre stratégie de deconfinement vu l’impact qu’elle va avoir sur la contagiosité du covid-19.
Le nombre de nouveaux cas est depuis quelques jours inférieur à 20 mais comment faire pour le garder à ce niveau?
Nous n'avons pas moyens de transports en commun efficaces. Par conséquent, tous les travailleurs et ouvriers journaliers ne vont pas pouvoir s'acheminer vers leur travail dans des conditions sécures.
Ce sont ces catégories de personnes qui sont les plus exposées et impactées par le chômage.
Comment inverser la courbe pour que ces personnes puissent travailler sans être un danger pour eux-mêmes, leur famille et leurs collègues.
Au début, les scientifiques s'exprimaient sur le port de masque en disant que ce n'était pas suffisamment sécure. Puis, aujourd’hui, cela devient l’une des mesures principales de prévention.
Comment monsieur tout le monde peut-il faire devant autant d'incohérences?
On ne cesse de nous parler de la distanciation physique, non-sociale et non-psychique, mais nous sommes un peuple très tactile et nous avons besoin de toucher pour exister.
Tant de questions sans réponses. Le virus est-il naturel ou fabriqué? Qui croire?
L'antibiothérapie à base de hydro-chloroquine et zithromax est-elle la bonne solution?
Il semble, actuellement, que les manifestations symptomatiques du virus varient en fonction des pays.
En Tunisie, l'agueusie (perte de la perception du goût) et l'anosmie (perte de l’odorat) seraient les signes pathognomoniques de l'infection au COVID-19.
Mais quels seraient les signes de mauvais pronostic?
Revenons au social. On nous dit que l'heure est à la solidarité aujourd’hui. Viendra après le moment des sacrifices.
C'est n'avoir aucun sens de la communication politique.
Oui, quand on retire au personnel soignant ou au retraité un jour de salaire, s'agit-il de solidarité ou du sacrifice ? Alors que dans d’autre pays ils reçoivent des primes journalières. Ces soignants Tunisiens qui ont du s’acheter eux même les masques, qui ont dû travailler sans les mesures de sécurités necessaires,qui ont même du parfois acheter de la nourriture des cigarettes aux patients démunis
Nous voulons bien nous entraider mais laissez-nous libres d'aider qui on veut, de prendre en charge qui on veut et de pas nous imposer de nouvelles charges!
Depuis dix ans, nous avons vu notre pouvoir d'achat fondre comme du beurre au soleil et vous continuez à nous éplucher.
Nous n'en pouvons plus psychologiquement. Nous sommes épuisés et nous ne pouvons plus entrevoir un avenir avec les personnes qui nous gouvernent.
La confiance est finie.
Les médias nous amènent tous les jours des experts qui nous donnent des chiffres qui nous inondent de connaissances futiles et non nécessaires.
On veut du vrai.
On veut que notre pouvoir d'achat s'améliore.
On veut que les personnes qui travaillent, qui réfléchissent ne soient pas pénalisées.
On veut que nos enfants aient un avenir dans ce pays construit par leurs aïeux.
On veut une véritable politique révolutionnaire, un gouvernement ou il n'y aurait qu'une dizaine de ministres avec des directeurs généraux technocrates.
Arrêtez de vous partager le gâteau.
Il n'y a plus rien à prendre.
Le peuple va se soulever et il aura raison et plus que le COVID, là il n'épargnera personne.
Revenez sur terre et faites des choix judicieux au lieu d'aller à notre faillite.
Réouvrir les écoles en faisant l'école un jour sur deux ou sur trois jusqu'à juillet, et covoiturage. Il faudra penser aussi a des garderies pour les enfants car les parents doivent travailler et il n’y a pas de possibilité de faire garder par les grands parents.
Enlever la séance unique définitivement.
Laissez-nous travailler et ne plus utiliser la religion en politique.
Soyez éthiques et pour cela je vous rappellerai les huit piliers de la gouvernance éthique.
1/ L’équité
2/ Le mérite
3/ La correction des normes implicites
4/ La participation
5/ Le bien-être au travail en tant qu’axe de la stratégie d’employeur
6/ Les droits et les devoirs
7/ Le soutien à l’évolution des comportements
8/ L’intégration totale du développement durable
Je ne suis pas politique, dieu m'en préserve, mais on a l'impression que le monde a perdu ses repères, et que ce Corona est venu pour nous faire prendre conscience de notre finitude et de nous rappeler que nous ne sommes que de passage sur la terre comme ces vagues qui se meurent en arrivant sur le sable.
Ce qui reste c'est cette terre, cette nature que nous avons tant endommagée.
Rym Ghachem Attia