Que révèleront les mémoires de Mohamed Ennaceur ?
Studieusement, il s’y est appliqué, revenant à des documents d’archives, reprenant de vieilles notes. Mohamed Ennaceur, ancien président de la République par intérim (25 juillet- 23 octobre 2019) et de l’ARP (2014-2019), met la touche finale à ses mémoires. Un ouvrage qui s’annonce riche en témoignages historiques et de révélations. Cet enfant d’El Djem, dont il sera d’ailleurs le maire pendant de longues années, a aligné une carrière politique des plus riches et variées. Très jeune, il était chef de cabinet du ministre de la Santé et des Affaires sociales, et gouverneur de Sousse, couvrant alors également Monastir et Mahdia. Il fondera l’Office de la formation professionnelle, de l’emploi et des Tunisiens à l’étranger, sera nommé à maintes reprises ministre des Affaires sociales, présidera le Conseil économique et sociale et représentera la Tunisie en tant qu’ambassadeur à Genève.
Véritable architecte, sous Hédi Nouira, du pacte social et concepteur des conventions collectives, Mohamed Ennaceur aura surtout à gérer les relations professionnelles entre l’Utica et l’Ugtt, désamorcer les conflits et trouver une issue honorable pour tous lors de chaque épreuve. Plus particulièrement, en 1977, avant la grève générale du 26 janvier 1978, l’arrestation de Habib Achour, puis le renflouement de la centrale syndicale.
Béji Caïd Essebsi appellera à ses côtés Mohamed Ennaceur, en 2012, lors de la fondation du parti Nidaa Tounès dont il sera le vice-président. C’est vous dire tout l’intérêt que représentent ses mémoires.