La Tunisie, présidente du Conseil de sécurité
Le principe de la rotation mensuelle par ordre alphabétique hissera la Tunisie, le 1er janvier prochain, à la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU. Un mois durant, il appartiendra au chef de la délégation tunisienne, habituellement le représentant permanent, mais aussi parfois le ministre des Affaires étrangères, d’organiser les travaux du Conseil (composé de 15 pays membres, dont 5 permanents) et de conduire ses débats. La présidence est souvent marquée par une série d’activités parallèles mettant en relief le pays, sa contribution à la paix et la sécurité et ses positions en matière de relations internationales. L’occasion est ainsi mise à profit pour organiser des tables rondes et des débats publics élargis aux délégations des 193 pays membres et des invités.
Après avoir — et c’est une première dans les annales de l’ONU — changé trois fois de représentant permanent, en plein mandat au Conseil de sécurité de surcroît, la Tunisie peine à marquer son passage au sein de cette haute instance. Hormis la résolution portée conjointement avec la France, relative à la solidarité face au Covid-19 et imposant un cessez-le-feu dans les zones de conflits, aucune initiative significative n’est annoncée. Quant à la résolution votée par le Conseil, elle n’est pas assortie jusque-là de mécanismes de mise en œuvre garantissant le respect de ses dispositions. Pourtant contraignante, elle n’a pas engendré les résultats escomptés, ne parvenant pas à faire respecter le cessez-le-feu. Mais, c’est là une question qui dépasse la diplomatie tunisienne…