GovTech : à quand le passage à l'administration électronique ? La réponse du ministre des Technologies et de la communication, Fadhel Kraiem
Annoncé comme imminent, l'avènement de l'administration, tel un mirage, est reporté sans cesse au fur et à mesure que le temps passe. Qu'est-ce qui retarde la concrétisation de ce projet. Leaders a posé la question au ministre des Technologies et de la communication, Fadhel Kraiem.
On parle sans cesse de l’administration électronique. A quand le passage au concret ?
Il est imminent. Deux textes majeurs et un projet porteur viennent accélérer la transformation digitale des services publics orientés usagers : le décret-loi du Chef du gouvernement (n° 2020-31 du 10 juin 2020 relatif à l’échange électronique de données entre les structures et leurs usagers et entre les structures), ainsi que son principal texte d’application, le décret gouvernemental n° 2020 -777 du 5 octobre 2020. Officialisation du courrier électronique, institution d’un compte e-mail professionnel pour chaque agent public, émission d’un reçu, institution de l’interopérabilité avec désignation d’un opérateur central et organisation de la certification électronique : autant d’acquis précieux. La mise en œuvre a été fixée au 1er janvier prochain, donc tout de suite.
Ce dispositif s’accompagnera par le déploiement, dans ce même cadre, du projet GovTech. Porté par les ministères des Technologies de la communication et de la Fonction publique, avec ceux des Affaires sociales et de l’Education, il bénéficie de l’appui de la Banque mondiale. Le projet vise à assurer l’accès équitable à certains services de protection sociale et d’éducation, ainsi que leur qualité et redevabilité à travers une approche commune.
Concrètement, il s’agit de connecter pas moins de 2500 établissements scolaires à l’internet, d’implanter 70 maisons de services administratifs réparties à travers le pays et de faciliter l’accès à divers services, y compris le bénéfice des prestations et aides et sociales éligibles. Grâce à des solutions institutionnelles et numériques, l’objectif est d’assurer avec la réactivité requise des prestations de qualité en faveur des usagers d’une manière équitable. La mise en œuvre initiale du projet, prévue sur cinq ans, nous œuvrerons à écourter le plus possible cette durée et escomptons enregistrer de premiers résultats positifs dès la fin de l’année prochaine.
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