Un nouveau livre du Pr Hafedh Lamouri : Le Dialogie social en Tunisie après 2011
L’ancien ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi Hafedh Lamouri (2014- 2015) n’a pas été un adepte de l’oisiveté depuis son départ du gouvernement. Professeur, spécialiste en droit du travail et de la sécurité sociale et ancien P.D.G. de la Cnss (2011- 2014), il vient de publier un ouvrage remarqué sous le titre de Le dialogue social en Tunisie après 2011 : défis et perspectives dans une conjoncture de transition démocratique.
L’analyse du dialogue avant 2011 et depuis lors devait aboutir à la formulation de recommandations pertinentes pour la période à venir. «Le dialogue, écrit-il, est longtemps resté tributaire de l’hégémonie que le pouvoir politique a exercée à son égard. Face à une culture syndicale purement revendicative et à un patronat longtemps rétif à l’égard du dialogue social, le rôle de l’Etat a été d’impulser de nombreux textes impératifs dans le domaine des relations de travail. Le dialogue social libre et responsable n’a pas pu bien fonctionner en dehors de son environnement naturel de démocratie politique, à cause de l’absence de la corrélation entre la démocratie sociale et la démocratie politique, qui a manqué à l’expérience passée sous les deux régimes politiques d’avant-2011. Les mutations économiques et notamment l’ouverture de l’économie tunisienne. Les enjeux, les contours et les contenus du dialogue social ne sont plus les mêmes. Cependant, l’Ugtt se concentre encore principalement sur les augmentations des salaires à cause de l’érosion rapide du pouvoir d’achat des salariés, tandis que l’Utica est de plus en plus absorbée par les questions de compétitivité économique.