La Tunisie a toute sa place en Australie
En remettant ses lettres de créance à M. Mohamed Ezzine Chlaifa, premier ambassadeur de Tunisie à Camberra, le 14 septembre dernier, c’est une impulsion significative que vient de donner le Président Ben Ali aux relations tuniso-australiennes. L’ouverture d’une ambassade tunisienne dans ce pays-continent constitue en effet un geste significatif pour le rayonnement de la Tunisie en Océanie et dans l’ensemble de la région (Nouvelle Zélande, Fidji, Papouasie Nouvelle-Guinée, etc.). Il s’agit également de renforcer la coopération bilatérale et les échanges commerciaux appelés à se hisser à des niveaux beaucoup plus élevés.
Les potentialités agricoles, industrielles et technologiques des deux pays peuvent, sans nul doute, enrichir mutuellement la balance commerciale. En outre, les besoins australiens en ressources humaines qualifiées, peuvent ouvrir la voie à des candidats tunisiens qui iront renforcer la communauté tunisienne, actuellement réduite à quelques centaines seulement, malgré la forte demande de l’Australie.
Jusque-là, c’était l’ambassade de Tunisie à Tokyo qui, à partir du Japon, était en charge de nos intérêts en Australie. Au début des années 2000, une première initiative avait été prise à travers l’implantation d’un consulat de Tunisie à Sydney, sous la conduite de M. Ammar Laamari. Mais, l’expérience ne s’était pas révélée concluante et on a dû y mettre un terme laissant cependant un excellent souvenir. Cette fois, la décision présidentielle vient à point nommé, pour que le niveau de représentation soit élevé à celui d’une ambassade et que le drapeau tunisien flotte dans la capitale Canberra.
Le nouvel ambassadeur désigné, M. Chlaifa, diplomate chevronné, avait exercé longtemps à Washington et dans d’autres capitales. Ambassadeur à Prétoria, il avait particulièrement développé les échanges commerciaux et l’assistance technique avec l’Afrique du Sud où servent actuellement près de 100 médecins tunisiens.