400 acteurs du livre tiendront en septembre prochain à Tunis les états généraux du livre francophone
Sur un marché mondial de 5 milliards d’euros du livre francophone, 95% de ce montant est détenu par la France (85%), le Québec (6%) et la Belgique. Tous les autres pays et gouvernements parmi les 88 membres de l’Organisation internationale de la Francophonie, se contentent d’une portion congrue de 5%. Cette fracture éditoriale et d’autres questions seront à l’ordre du jour des états généraux du livre francophone qui se tiendront à Tunis le 23 et 24 septembre prochain, à la veille du sommet mondial de la Francophonie (Djerba, 21 et 22 novembre 2021).
En prélude à ces états généraux qui rassembleront 400 éditeurs et partenaires de la chaine du livre, Sylvie Macré, de l’Institut français, a révélé qu’un comité de pilotage a été mis en place. Il regroupe les représentants de 22 pays (dont la Tunisie) ainsi que de 40 structures concernées. De son côté, Jean-Michel Huet a indiqué que le marché du livre francophone est estimé à 486 millions d’exemplaires et que la filière emploie 108.000 salariés. Des études ont été conduites en vue de cartographier avec précision ce marché et d’esquisser des projections de son évolution aux horizons 2030 et 2050.
Aussi, diverses tables rondes et ateliers de travail ont été organisés en vue de formuler des recommandations à débattre lors des assises de Tunis en vue d’élaborer un document d’ensemble à soumettre au Sommet de Djerba.
D’ores et déjà, et en vue de raffermir les liens entre les professionnels du secteur, un Réseau numérique des acteurs du livre en langue française dans le monde a été constitué. Il s’appuie sur une plateforme en ligne visant à recenser tous les acteurs de la chaîne du livre. Cette plateforme est riche actuellement de plus 13 000 références à retrouver par catégories dans tous les pays du monde. Elle est à la disposition des professionnels et des autorités publiques en vue de favoriser l’échange d’informations et les relations partenariales.