Faut-il s'inquiéter de la ruée des médecins vers la France ?
Une fois de plus, les médecins tunisiens s'illustrent aux épreuves du très sélectif du concours de vérification des connaissances de la santé publique que la France organise chaque année pour recruter des médecins étrangers. Mais faut-il s'en inquiéter ? Certes, l'émigration des médecins tunisiens ne peut que nous priver d'une frange de la société qui représente la fine fleur de notre élite, mais en même temps, elle nous rassure sur la formation de nos médecins comme l'atteste la bonne réputation dont ils jouissent dans les pays limitrophes et même en Fance.Je me souviens de la réponse d'un chef de service d'un hôpital parisien à un journaliste d'un pays voisin qui l'interrogeait sur le niveau des médecins étrangers au début de la crise sanitaire : "il y en a des bons et des moins bons, mais le niveau des Tunisiens est toujours excellent".
Reste à s'interroger sur le pourquoi des ces migrations par vagues successives de nos médecins depuis quelques années. Le lucre ? C'est la première raison qui vient à l'esprit. Elle n'est pas totalement absente chez nos médecins, mais elle n'est pas non plus déteminante. Par contre, ils évoquent les mauvaises conditions de travail, le délabrement des hôpitaux, mais surtout l'impossibilité de se réaliser dans leur profession, dans leur famille. Et si nous n'avions pas su les retenir, tout simplement en manquant d'égards à leur endroit.