Ridha Ben Mosbah : la pomme de terre, le mouton de l'Aïd et l'or, en débat sur Express FM
Après le rodage en soft launch durant tout le weekend, les choses sérieuses ont commencé, lundi matin pour Express FM, la nouvelle station radio généraliste à vocation économique. Premier à étrenner l’antenne, le ministre du Commerce et de l’Artisanat, M. Ridha Ben Mosbah, invité au micro de Sabri Brahem, à 7h30. A peine rentré de Moscou, le ministre est accueilli par une série de questions percutantes qui vont du prix de la pomme de terre, à la réforme du secteur de la bijouterie, en passant par l’inévitable mouton de l’Aïd et les prix.
Très à l’aise sur ces question et maîtrisant parfaitement ses chiffres et mécanismes, le ministre a surtout eu le souci d’expliciter à l’auditeur de base et la ménagère, les méandres du commerce. « Oui, je rentre de Moscou avec réel optimisme. Nous venons d’y implanter une représentation du Cepex et nous encourageons l’internationalisation de nos entreprises ainsi que la diversification de nos marchés à l’export. Comme nous l’avons fait récemment en Chine, à la faveur de l’Expo de Shanghai, nous explorons toutes les opportunités qui s’offrent et avançons en pas groupés sur les IDE, l’export, le tourisme et toutes les formes de coopération. A Moscou, j’ai été ravi de voir une poignée de jeunes tunisiens qui s’y sont établis et font du beau travail pour promouvoir nos produits et notre tourisme. Nos sommes déjà à 140 000 touristes russes qui viennent chaque année. Aussi, l’huile, les dattes et les produits de la mer font une bonne percée. »
Pomme de terre: «c’est l’effet de l'entre-saisons. Nous utilisons nos réserves et assurons l’approvisionnement du marché, mettant chaque jour entre 120 et 140 tonnes. Dimanche après-midi à Bir Kassaa, pas moins de 6 tonnes sont restées sans acheteur. Quant aux prix, étant libres par principe, ils sont aiguillés par un prix de référence à 750 millimes le kg dans les circuits organisés. Ils peuvent certes varier, d’un marché à l’autre, atteindre 800 et 900 millimes, mais avec l’arrivée mi-novembre de la nouvelle récolte, ils seront à la baisse.»
Mouton de l’Aïd : «plus de 830 000 têtes sont disponibles, sans recourir à l’importation (pour préserver notre cheptel des risques phytosanitaires et soutenir l’éleveur). Le problème, c’est que pour la saison, l’agnelet et l’agneau se font rares par rapport au mouton (barcous) qui représente près de 65% de l’offre. Là aussi, en collaboration avec l’ODC, l’UTAP et le ministère de l’Agriculture, nous avons mis en place des prix de référence et des aires de vente directe au consommateur.»
Prix de l’or : « vous savez que le prix mondial s’est envolé à plus de 1300 dollars l’once et cela se répercute inéluctablement sur nos marchés. Mais, nous avons voulu avoir une approche plus globale pour restructurer l’ensemble du secteur de la bijouterie. Il s’agit d’abord de mettre à la disposition des artisans les quantités suffisantes d’or nécessaires à leurs activités et à des prix les meilleurs, de les aider à trouver les qualifications professionnelles requises, bien formées dans les centre spécialisées, d’autoriser la fusion chez eux sans la présence d’un Agent du Ministère des Finances et de renoncer au poinçon de garantie (et non aux poinçons de l’Artisan et celui du carat). C’est l’esprit du nouveau projet de loi qui sera déposé dans ce sens.
Maîtrise des prix : « nous continuerons sur cette même lancée et nous sommes heureux de constater que le glissement des prix n’a été, lors de ce dernier mois que de 0.3% contre 0.6% le même mois de l'année d’avant. Les instructions présidentielles sont claires : défendre le pouvoir d’achat du consommateur, préserver ses droits et le protéger contre tout abus.»
Dans la régie, des jeunes sont aux consoles, heureux de faire leur premier direct avec un membre du gouvernement. Le top management aussi. Mourad Gueddiche et Naoufel Ben Rayana, les co-fondateurs, mais aussi, Najoua Rahoui, directrice d’antenne, étaient ravis d’accueillir le ministre et de recueillir ses propos à chaud. Sabri Brahem, a réussi son premier baptême de feu. Pour une longue série quotidienne qui doit nous séduire chaque jour davantage.
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Il faut bien dire les choses, a premiere vue il existe une reelle inflation en Tunisie, mais dans le contexte ecomonique mondiale, avec l'envolé des prix de matiere premiere, de l'euro et du dollar, on peut meme dire que les prix en tunisie subissent une legere baisse.
Le prix est le langage de marché,alors que le prix,d'une façon générale, est la valeur monétaire d'un produit.La diffusion d'information à caractère économique requiert la prise en considération des auditeurs,sachant que l'auditoire est,hétérogène,par excellence.Ceci implique un degré varié de la culture de ces auditeurs.En vue d'expliquer la situation du marché d'un produit,certains concepts ne sont pas faciles à divulguer. Les termes de déficit,surplus,ou pénurie ,excédent,seront plus faciles à utiliser via des analogies courantes.La présentation visuelle serait plus facile,et ce par le recours à des photos ou images plus faciles à capter que des concepts enracinés dans des théories qui ont évolué à travers les siècles.Ceci nécessite l'usage d'un langage simple et non simpliste. La pédagogie différentielle requiert l'usage d'exemples appropriés afin que le message soit capté par l'auditeur,abstraction faite du niveau intellectuel de l'auditeur.Cette nouvelle chaîne radiophonique devrait procéder à une évaluation assez fréquente afin de modifier la présen tation de notions fondamentales dans un souci d'intéresser son auditoire élargi.La communication repose sur deux types d'art,voire l'Art d'écouter et l'Art de parler,ainsi faut-il s'assurer que les principes uniiversels de communication,voire la brièveté,la clarté et la précision des messages envisagés.En tout état de cause,la volonté d'apprendre,de la part de l'auditeur,requiert une présentation pédagogique appropriée de la part de la chaîne.L'adaptation du message au contexte spécifique,régional ou local,requiert une préparation,en amont,et une évaluation,en aval.
Il est admis actuellement que le meilleur système est la libération totale des prix avec l'absolue obligation garantie par l'état que le prix de chaque marchandise ou service soit affiché à la vue de tout client. Si on respecte ces 2 obligations, le marcher s'auto régule et une saine concurrence s'installe au profit de tout le monde. Le gros problème dans notre vie quotidienne, c'est qu'il est vraiment très rare de trouver des prix et tarifs affichés ce qui ouvre une grande porte à la fraude et à l'épuisement du citoyen sans sous estimer la banalisation de la logique de la fraude qui finie fatalement par s'imposer.
Bravo à Monsieur Sadok Driss, pour ce commentaire, d'une sagesse agréable est réellement bien fondée! Espérant que Monsieur Le Ministre traitera tous ces dossiers, en pensant toujours, au pouvoir d'achat très modeste du peuple tunisien et à la prospérité de notre cher pays parmi les meilleures nations du monde. Avec toute ma fraternité.
