JCC: la fausse note de Soulef Fawakhergy
Après avoir résisté à la tentation, les organisateurs des JCC ont fini par y succomber. Leur festival, après avoir cultivé sa différence pendant plus de 40 ans, va ressembler aux autres festivals. On a commencé par dérouler le tapis rouge lors de la précédente édition. Le reste, c'est à dire les paillettes, le strass et la cohorte de starlettes, nous en avons eu un avant-goût cette année, une sorte de répétition générale en attendant la 24ème édition qui emménagera sans doute dans la nouvelle cité de la culture dans deux ans. Adieu les jeans délavés, bonjour les tenues guindées, le clinquant...et les dégâts.
Les organisateurs ont cru bien faire d'inviter l'actrice syrienne Soulef Fawakherfy pour faire partie du jury de la compétition officielle, puisque c'est dans l'air du temps d'inviter de belles actrices. Mais, c'est un honneur qui n'est pas, en principe, à la portée de n'importe qui. Il faut notamment avoir derrière soi une longue carrière ou, à tout le moins,une vaste culture qui permettent de juger les films des autres. La carrière de l'actrice syrienne toute belle qu'elle est (quelques feuilletons et films) n'autorise pas de dire qu'elle possède le profil requis. Les organisateurs l'ont appris à leurs dépens.
Arrivée en retard à la cérémonie d'ouverture, elle s'est permise de provoquer un esclandre en demandant que son mari soit à ses côtés sur la scène avec les autre membres. N'ayant pas obtenu satisfaction, elle quitte la salle et le lendemain prend le premier avion. Prise de remords sans doute, elle aurait envoyé un télégramme d'excuses. Mais le mal est fait. Son siège restera vide. Ce ne sera sans doute pas une grosse perte pour les JCC. Mais on aurait pu faire l'économie d'un tel incident. En tout cas, les organisateurs devront regarder à deux fois à l'avenir avant de désigner un juré.