Grâce à la densification projetée du réseau autoroutier, l'arrière-pays prêt pour le grand bond en avant
Prochain démarrage des études pour la construction de l’autoroute Enfidha- Kairouan-Kasserine-Sidi Bouzid-Gafsa, soit près de 400 km, lancement imminent des travaux de construction de la deuxième tranche de l’autoroute Tunis-Bousalem appelée dans une troisième phase à se prolonger jusqu’à la frontière algérienne : après s’être limité aux régions côtières, le réseau autoroutier s’étend à l’arrière-pays. Il s’étoffe au point qu’on peut parler, désormais, de maillage autoroutier (mais aussi ferroviaire et aéroportuaire).
Cette densification des voies de communication (vecteur de développement par excellence) à travers tout le pays annoncée par le Président de la République le 7 novembre entraînera certainement une facilitation du développement économique des régions traversées, qui devront ainsi pouvoir profiter des fruits de la croissance (nous en avons eu, déjà, des prémices avec le développement industriel de la région de Béja), l’arrêt de l’émigration intérieure et du dépeuplement des campagnes, le développement des échanges et l’amélioration de la circulation des personnes entre les régions. Elle va réussir là où les différentes incitations ont partiellement échoué : attirer en masse les investisseurs.
Déjà, les régions côtières commencent à connaître un phénomène de surchauffe avec un suremploi et une raréfaction des terrains industriels, sans parler de l’urbanisation massive, des espaces agricoles menacés, de la qualité de vie dégradée. Les régions intérieures se sont bien préparées pour prendre la relève. Elles seront sans doute et dans un temps pas très lointain, l’eldorado des investisseurs qu’ils soient nationaux ou étrangers avec une infrastructure correcte et une main d’œuvre abondante bien formée que ce soit dans les universités de Jendouba et de Gafsa ou dans les ISET implantés partout l’arrière-pays. Il ne manquait que l’autoroute, le dernier obstacle. Il sera, très bientôt, levé.