News - 14.01.2022
Hymne à la vérité! Celle qu'on ne veut pas dire, et celle qu'on n'aimerait pas entendre….
Par Hager Ben Cheikh Ahmed - Enfants, on nous a appris à dire la vérité, c’est d’ailleurs de la bouche des enfants qu’elle sort souvent. En ces temps d'insouciance, il fallait dire la vérité parce que mentir revenait à commettre un péché. Pourtant certains, en devenant adultes, auront quand même appris à mentir, ou à taire la vérité, car « la raison se compose de vérités qu’il faut dire et de vérités qu’il faut taire » (Antoine de Rivarol dans Maximes, pensées et paradoxes). D’ailleurs la nuance est de taille, mentir revient à déformer la réalité des faits, tandis que taire la vérité, revient à étouffer des faits réels. La frontière entre mensonge et silence est infime mais les conséquences sont de taille. Peut-on ou doit-on toujours dire la vérité ? Grand dilemme ! Car le pouvoir relève de la faculté, tandis que le devoir de l’obligation. Quelle qu’elle soit, et même si elle n’est pas toujours bonne à dire, ni bonne à entendre, la vérité doit être dite, sinon pourquoi jurerons-nous de "dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité" ?
Pour cette vérité, certains seront prêts à se battre, à mourir, à encourir procès, menaces de toutes sortes, accusations, diffamation, atteinte à la dignité et attaques en tout genre. Pour taire la vérité, certains seront prêts à être des criminels, iront jusqu’à mentir, manipuler, payer, corrompre, menacer, torturer ou même tuer. Décidément, la vérité est un bien très précieux ! Elle confère force et pouvoir, mais surtout elle transforme, réhabilité, apaise, réconforte, et éclaire. Elle permet de tourner les pages, de faire un deuil, d'apaiser, d'éviter certaines erreurs, certains écueils auxquels nous sommes confrontés tous les jours.
Je ne cesserais jamais de le scander : la vérité est un droit pour ceux qui la cherchent, et un devoir pour ceux qui la détiennent.
Au commencement, était un fait….
La recherche de la vérité consiste à établir la réalité des faits, en rapportant la preuve de l’existence de ces faits. Dans son acception juridique, la notion de vérité est « ce dont on peut rapporter la preuve ». Dans ce contexte, elle connait des limites, sans pour autant atteindre celles qu’on lui donne en philosophie où elle est dite « ni absolue, ni stable, ni univoque » (Michel Foucault, cours au collège de France).
Qu’est-il arrivé un certain 14 janvier 2011 ? Et sommes-nous en mesure de dire aujourd’hui, que l’attroupement des milliers de citoyens à l’avenue avait fait partir le dictateur devant lequel tout le monde tremblait ? Quand bien même, serait-il parti en laissant ses lunettes, son ordinateur personnel et son manteau ? Et la régente qui s’était mise soudain, à entasser pêle-mêle vêtements, argent et bijoux, a-t-elle décidé de partir subitement sur un coup de tête ou l’a-t-on convaincue de le faire ? Elle qui croyait posséder le pays entier, et avoir tout le monde à ses pieds. Où sont aujourd’hui les rapports de toutes ces institutions liées à la sphère du pouvoir et dont le fonctionnement ne s’était jamais arrêté ? Personnellement je n'ai jamais été convaincue par la version de la fuite "servie" à l'époque pour protéger certains commis de l'Etat, dont certains étaient encore proches des arcanes du pouvoir.
Il y a tant de questions qui flottent sans réponses. Il ne faut pas être une lumière pour comprendre qu’avant de chercher les réponses, il faut poser les bonnes questions. Avant de décrire ce qui est visible, il faut aller chercher ce qu’on ne voit pas, et écouter ceux à qui on n’a pas parlé. Plusieurs versions nous avaient été servies sur cette date mystère, et malgré les recoupements, elles demeurent légèrement en marge de la vérité. Ce n’est pas qu’on ait menti, mais plutôt quelqu’un, quelques-uns ont décidé de ne pas tout dire, et c'est là toute la différence. Les autorités n’ont jamais révélé une version officielle des faits, et tous ceux qui savent ne disent rien, de qui et de quoi ont-ils peur ? Pourquoi cette vérité ne doit pas se savoir ? Le départ du couple présidentiel était-il précipité ou bousculé ? L’avion présidentiel renvoyé ou rappelé ? Par qui ? Pourquoi n'a t'on n’a pas voulu écouter les témoins de l’arrestation des Trabelsi? Etait-ce pour entretenir l’illusion de la victoire d’un peuple sur son bourreau, ou était-ce pour protéger les maladresses de certains politiques, ayant pris des décisions à la hâte ? Ou est-ce encore pour effacer à jamais les méfaits de ceux qui ont conspiré dès les premières étincelles du soulèvement populaire ?
Trois années plus tard, deux assassinats politiques allaient bouleverser la planète. La Tunisie, terre de paix, berceau des révolutions arabes allait connaitre les éclaboussures des assassinats politiques, en pleine transition démocratique, ceci alors que le monde entier avait salué son peuple et sa révolution par des ovations historiques et spectaculaires. Alors qu'on pensait aboutir à la vérité sur les vrais commanditaires de ces assassinats, la déception n'a cessé de croitre de jour en jour et ce en dépit de la chute du gouvernement islamiste de l'époque.
Ces deux affaires allaient lever le voile sur les connexions existant entre certains politiques, certains magistrats et certains responsables sécuritaires. Les révélations du comité de défense des deux martyrs feu Chokri Belaid et feu Mohamed Brahmi sont aussi bouleversants que hallucinants, ils font froid dans le dos, rien que de penser à quel point les institutions de l'Etat étaient infiltrées et rongées par la gangrène de l'allégeance politique. Pourtant, quelques années auparavant, un autre défenseur de la vérité, feu Abdelfattah Amor nous avait prévenus qu'il y avait péril en la demeure et que le mal avait gagné toutes les sphères de l'Etat. A l'époque personne ne pouvait ou ne voulait croire à cette vérité, parce que pour la première fois elle mettait en cause une large frange du peuple. Je me souviens encore des doutes et des accusations proférées à l'encontre de la commission du doyen Abdelfattah Amor, notamment au lendemain de la visite historique au palais de sidi Dhrif en 2011, lorsque toute la Tunisie se réveillait dans la stupeur sur une vérité aussi ahurissante qu'incroyable.
Peut-on aujourd'hui bâtir un Etat nouveau en faisant table rase du passé ? Peut-on passer à autre chose et feindre l’amnésie sur une journée aussi cruciale de notre histoire ? Car tout a commencé en ce 14 janvier 2011, les événements qui allaient se succéder dans notre pays étaient fortement liés à des faits qui s'étaient produit durant le mois de la révolution. Je ne sais d'ailleurs pas si c'est une coïncidence, mais il a presque toujours fallu un mois pour renverser un régime ou changer le destin d'un pays. En cet été 2019, entre le mois de juin et le mois de juillet, des événements encore obscurs à ce jour, allaient avoir les conséquences que l'on connait sur le destin du pays. Obscurs, car certains tenteront de les étouffer, d'autres de les détourner ou de les utiliser à des fins pernicieuses, pour s'attirer la sympathie de l'opinion publique ou pour atteindre des ennemis politiques. Aussi invraisemblable que cela puisse paraitre, à chaque changement brusque dans l'histoire du pays, le complot et la subversion se flairent à des milliers de lieux.
D'ailleurs, c'est pour déjouer un complot nous a-t-on dit, que le 25 juillet 2021 des mesures exceptionnelles avaient été adoptées pour protéger le pays contre l'instabilité et les menaces de "complotisme". Mais, si la trajectoire salvatrice semble être claire et engagée, nous ne savons à ce jour, absolument rien des faits qui furent à l'origine de tous ces changements. Le 26 juillet 2021 nous nous étions réveillés avec la même liesse et le même désir de servir la patrie que le 15 janvier 2011, mais six mois après les mêmes questions, les mêmes sentiments d'inquiétude, d'incertitude et de peur de recommencer les mêmes erreurs et de subir les mêmes résultats nous submergent. Il est difficile de l’admettre dans le contexte actuel, mais il est clair qu'on ne peut accepter de reconstruire les bases de notre société, sans pour autant solder le passé, étape indispensable pourtant, à la réconciliation nationale.
La vérité est un droit!!
La vérité est un droit constitutionnellement garanti. En effet, le pouvoir constituant, en consacrant un droit d’accès à l’information, dans l’article 32 de la constitution, avait entendu ainsi consacrer un droit d’accès à des « vérités », l’information étant par définition un renseignement, ou une indication que l’on donne sur des faits ou des évènements réels. Une vérité protégée par d'autres droits interdépendants et intangibles telle que la liberté d'opinion et la liberté d'expression, qui protègent leur auteur contre toute forme de persécution ou d'inquiétude. Pourtant, certaines vérités demeurent tapies dans les esprits.
Aujourd’hui, les citoyens sont donc en droit d’exiger ce droit à une vérité qu’on ne connait pas et à laquelle on aspire. Ce droit-créance à la charge de l’Etat et des institutions publiques, contraste fortement depuis la promulgation de la constitution, avec une administration caractérisée déjà – bien avant les évènements de janvier 2011 – par une opacité de fonctionnement. La boite noire ne livre jamais ses secrets et ne laisse voir que son aspect extérieur. Peut être parce qu'on n'a pas les moyens d'y faire face, peut être encore par crainte d'assumer des erreurs dont on n'est pas responsables, combien même le principe constitutionnel de continuité de l'Etat exigerait que ce soit le cas.
Ce droit d’accès la vérité, que nous garantit aujourd’hui la constitution est étayé par l’article 2 de la loi organique du 24 décembre 2013 relative à la justice transitionnelle, qui en fait également un « droit garanti par la loi pour tous les citoyens, sans préjudice de leurs données personnelles et dans le respect de leurs intérêts et de leur dignité ». Ce droit pour les citoyens en quête de vérité englobe « l’ensemble des moyens, procédures et enquêtes mis en œuvre pour démanteler le système despotique, et cela à travers la délimitation de toutes les atteintes, leur identification, la connaissance de leurs motifs, de leurs circonstances et les conditions dans lesquelles elles se sont produites, de leurs auteurs, des résultats qui en découlent, de leur emplacement, des auteurs de ces actes et de ceux qui en sont responsables » ( article 4 de la loi organique).
Il faut dire que les deux premières commissions de vérité créées à cet effet, les commissions d’investigation sur la corruption et les malversations et la commission d’investigation sur les violences (dont j'étais porte parole et co-rapporteur) avaient contribué à faire la lumière sur une partie de ce passé pas si lointain et à dévoiler un pan de la mémoire collective. Et même si ces commissions furent considérées comme le noyau ou la pierre angulaire de la justice transitionnelle, les décrets-lois qui les ont créées leur donnaient un faible pouvoir d’investigation justifié à l'époque par le fait que ces commissions ne pouvaient se substituer à la justice, dont le rôle est de conduire ces enquêtes.
Aussi, on attendait beaucoup de l’instance « vérité et dignité », pour ne pas être simplement une enceinte d’écoute, ou un service de recensement des victimes mais également pour mener des enquêtes sérieuses afin d’établir la réalité des faits, étape nécessaire à la détermination des faits, à l’identification des coupables, et à la préservation de la mémoire collective, et qui doit précéder toutes les autres étapes de la justice transitionnelle.
Controversée, accusée de malversations et de détournement de pouvoirs, de falsification des faits, l'IVD a fini sa mission par un bilan doublement négatif: ni la vérité n'avait été établie, ni la dignité réhabilitée, les victimes n'avaient pas reçu leurs dédommagements, et la réconciliation nationale, objectif ultime de la justice transitionnelle n'avait pas été réalisée, et pour cause l'IVD est l'instance qui a le plus divisé le peuple tunisien. L'échec du processus de justice transitionnelle avait ainsi profité non pas aux chercheurs de la vérité, mais bien évidement à ceux qui se sont rempli les poches entre temps, ou ceux qui y avaient trouvé leur compte, sans autre reste.
Le silence est d’or dit-on, et est salutaire parfois. Il confère autoprotection et évite à cette vérité qu’elle ne soit piétinée sur les colonnes d’un journal ou qu’elle ne passe en bribes de conversations, dans une émission à grande audience, où on verra le show, bien plus que le contenu, et qu’on aura noyé le lendemain dans un titre insignifiant, controversant ou dans le flot des nouvelles et des faits divers quotidiens. C'est peut être ce qui fait que certains détenteurs de vérités rechignent à aller "passer un mauvais quart d'heure" devant un communicateur averti ou à la solde, ou devant un professionnel des médias cherchant plus à flaire le scoop qui va buzzer que de rétablir la vérité qu'on cherche à entendre.
Dans ce silence pesant de ceux qui savent et qui ne disent rien, il y a des vérités qui étouffent, et des compromis salvateurs. Je l’ai vu parfois dans le regard furtif de quelques personnes qui la détenaient, je la vois encore parfois le matin quand je me regarde dans le miroir, et que l’espace d’un instant elle fait mine de vouloir se détacher, avant de repartir vers ma solitude intérieure. Je pense l'avoir toujours dite, confortée en cela par une soif de justice et une peur de pêcher, mais elle s'est toujours volatilisée dans le flot des nouvelles quotidiennes, du populisme à deux sous, et broyée par les machines des réseaux sociaux. La vérité est un puzzle et les morceaux épars ne permettent jamais de constituer le tableau.
De ceux qui ont croisé ma route et qui savent, je n’ai pu aider personne à dire la vérité, car ils doivent d'abord s’aider eux-mêmes. Chacun peut à lui seul mesurer l’impact de ses mots et de la vérité qu’il détient. En cela, on a besoin de ne pas se savoir seul, et d’affronter le monde avec des garanties. Des garanties juridiques et des garanties de sécurité qui nous font encore défaut.
La vérité est surtout un devoir….
Onze longues années après l’avènement de la liberté, alors que nous n’avions cessé de réclamer plus de protection pour les témoins, pour les magistrats, pour ceux qui « traitent » la vérité et la détiennent, pour ceux qui ont le courage de leurs opinions et de dire la vérité, aucun mécanisme juridique ne permet aujourd’hui de mettre en place une protection efficiente qui permettrait de protéger voire d’immuniser les témoins. Tous ceux qui ont bravé monts et marées pour dire la vérité se sont vus accusés, persécutés, acculés et menacés, car pour étouffer la vérité, certains sont prêts à tout, jusqu’à acheter des données, copier, déchirer, falsifier, hacker ou accéder. Certes, l'ARP avait voté en 2017 une loi organique portant sur la protection des témoins, mais celle-ci ne concerne que les affaires de malversations, et n'est pas encore appliquée faute de promulgation des décrets d'application, ce qui la rend inefficace encore. D'ailleurs, avec le gel de l'instance de lutte contre la corruption, c'est toute la loi qui est "gelée" également.
Je pourrais me baser sur le principe de transparence, principe constitutionnel par ailleurs, pour dire que savoir la vérité permet de ne pas douter. Ne pas douter de l’Etat, de ses institutions, de sa version des faits, de ses programmes, de ce qu’il nous raconte comme histoire, comme histoires. Cela permet de ne pas douter des institutions de l'Etat, de ne plus les considérer comme une boite noire, de rétablir cette confiance perdue et pourtant si indispensable à la cohésion sociale et à la stabilité du pays. Mais il y a une cause plus noble au dévoilement de la vérité, car la découverte de la vérité, de la matérialité des faits est une étape cruciale dans le processus de justice transitionnelle puisqu’elle permet d’identifier les atteintes, de réparer le préjudice subi aux victimes et de réprimer les coupables. Pour les victimes et leurs familles, il est quasiment impossible de faire son deuil sur ce qui s’est passé, si le voile n’est pas levé sur la vérité. Car, comprendre ce qui s’est réellement passé est déjà une forme de reconnaissance du sacrifice.
Je pense souvent à toutes ces mères que j’ai rencontrées et connues lors de mes déplacements sur le territoire de mon pays, à qui on a ramené un jour la dépouille ou les morceaux d’un fils, unique parfois, unique soutien tant d’autres, un fils est un fils même si on en a une ribambelle. Je pense à ceux qui ont perdu un bras, une jambe, un œil et pour qui la vie ne sera plus jamais la même, à ceux qui jamais ne feront leur deuil sans cette vérité amère, même si parfois difficile à dire ou à admettre : « je préfère parfois une vérité nuisible à une erreur utile : la vérité guérit la mal qu’elle a pu causer » écrivait Goethe. Je pense à la famille des martyrs Belaid et Brahmi, dont la vie a changé de trajectoire à cause de crimes crapuleux encore non résolus, je pense au comité de défense des martyrs qui au péril de leurs vies, mènent une quête haletante vers la vérité et se battent contre un système judiciaire non encore déverrouillé et transparent. Je pense à tous ceux dont les droits ont été bafouillés par un jugement, ou une diffamation, sans avoir jamais pu prouver la version véridique des faits. Je pense à la solitude de feu le président Béji Caïd Essebsi aux derniers jours de sa vie, si à un moment donné il avait voulu se décharger du fardeau de vérité, je pense à son entourage proche, s'il avait une vérité utile à dire…
Outre l'apaisement des proches et le souci de justice, la vérité contribue à édifier la mémoire populaire et notre histoire collective, et il serait criminel qu’elle contienne encore des zones d’ombre, alors qu'on prétend construire les bases d'un avenir commun et d'un Etat nouveau. Il est criminel de taire la vérité par crainte de dire ce qu'il ne fallait pas dire ou par peur de mourir pour l’avoir dit.
Doit-on attendre encore un demi-siècle au moins pour connaitre ses vérités? Ou bien ceux qui la détiennent la concéderont par bribes, au fur et à mesure que des protagonistes quitteront ce monde et ne seront plus là pour se défendre, se disculper, accuser ou démentir. D’ailleurs à quoi bon avoir des fragments de vérité qui la compliquent, bien plus qu’ils ne la dévoilent.
Aussi difficile que ce soit à admettre, le devoir de vérité incombe avant tout à l'Etat et à ses institutions, sinon pourquoi doit-on parler de continuité de l'Etat. Mais il semblerait que certains confondent encore l'Etat avec ses dirigeants, pourtant la dissociation entre l'Etat (personne morale) et les dirigeants (personnes physiques) est une idée révolue depuis des siècles.
Dites-nous la vérité! Toute la vérité!
J’invite aujourd’hui ceux qui savent à ne plus taire cette part de vérité qui est en eux, aussi petite soit-elle. Peut-être faut-il pour y arriver s’armer de courage, peut être que tous les témoins doivent parler en même temps, peut être aussi qu’il faut attendre qu’il y ait des garanties, peut-être encore qu’il faut de tout ça ensemble, mais le plus important c’est qu’on ne doit jamais laisser cette vérité mourir en nous, elle doit rester intacte jusqu’à sortir au grand jour. En réalité, la vérité est comme les corps, elle descend dans les profondeurs, mais finit toujours par remonter à la surface.
Ayez le courage donc de dire la vérité que vous détenez, car il vaut mieux vivre en assumant cette vérité, que mourir étouffé de son silence.
A vos consciences !
Hager Ben Cheikh Ahmed
Juriste universitaire, femme politique et ex-députée