Trafic illicite de biens culturels: une exposition de sensibilisation (Album photos)
Le pillage de notre patrimoine historique aura été monumental, depuis 2011. Profitant du relâchement général, les pillards se sont acharnés sur tout ce qui pouvait leur tomber sous la main. La situation en Libye s’y est ajoutée, favorisant un large trafic vers la Tunisie d’objets d’art et de sculptures ainsi que de manuscrits de valeur. Au total, pas moins de 40 000 objets ont été saisis par la Douane, la Garde nationale et la Police. La société civile s’y est investie de son côté et l’Institut national du patrimoine (INP) y a joué un rôle central. Pour valoriser cet effort collectif, mais aussi sensibiliser l’opinion publique sur l’importance de notre patrimoine et l’impératif de le protéger, une exposition a été montée à la Cité de la Culture de Tunis.
Présentant 374 pièces, parmi celles saisies ou concédées, elle se poursuivra jusqu’au 6 mars 2022.
Soigneusement scénarisée, l’exposition s’articule sur quatre axes, explique à Leaders Yasser Jrad, conservateur du patrimoine, chargé du département des saisies archéologiques à l’INP. Il s’agit de la vie quotidienne, d’objets et de sculptures, d’éléments architecturaux et décoratifs et d’objets relatifs aux croyances et aux religions. Statues, peintures artistiques, bijoux, parures, monnaie, verreries, manuscrits et autres objets de valeur témoignent en spécimens de l’ampleur du pillage, heureusement récupéré. La lutte contre le trafic illicite de biens culturels et la contrebande s’impose en priorité, tout comme la protection du patrimoine en général et des sites archéologiques en particulier.