Bateau tunisien capturé dans le golfe d'Aden : une haute attention pour sauver l'équipage et dénouer l'affaire
Un bateau tunisien, Hannibal II, affrété par l’armateur GMT, battant pavillon panaméen a été arraisonné jeudi dans le Golfe d’Aden, au large de la Somalie, par au moins une dizaine d 'hommes armés, non identifiés. Chargé d’une cargaison d’huiles végétales, il était en route de Malaisie vers la Grèce. A bord, l’équipage, fort de 31 personnes compte 23 Tunisiens.
De hautes instructions présidentielles ont été données afin de suivre attentivement cette opération, d’œuvrer pour son dénouement rapide et préserver la vie de l’équipage.
Les précisions de l'Agence TAP
Le navire "Hannibal II", exploité par la société tunisienne "GMT" battant pavillon panaméen a été détourné, jeudi , à 4h30 du matin heure universelle, par dix à quinze individus armés non identifiés.
Le navire compte 31 membres d'équipage dont 23 portant la nationalité tunisienne, y compris, le capitaine du navire.
Le navire en provenance de Malaisie et se dirigeant vers la Grèce transportait de l'huile végétale. Le navire a été détourné après un bref stationnement dans le Golfe d'Aden ou des pirates armés l'ont forcé à prendre la direction des côtes somaliennes.
L'entité chargée de la protection des navires transitant par le Golfe d'Aden, l'Organisation Britannique du Commerce maritime (UKMTO), suit l'opération de détournement depuis ses débuts.
Cette opération de détournement dans une zone connue par la densité de son trafic maritime commercial, touristique, et militaire suscite l'étonnement au regard de la présence massive de bâtiments de guerre dans le Golfe d'Aden et au large des côtes somaliennes.
Cela est d'autant plus vrai que l'armateur du navire a pris l'initiative, avant d'arriver au lieu du détournement, de demander la protection du navire par la flotte de l'alliance internationale.
Sur instructions du Président Zine El Abidine Ben Ali, les autorités tunisiennes suivent, heure par heure, l'opération de détournement et s'emploie, en coordination avec toutes les parties concernées dans la région, à mettre fin à cette opération dans les plus brefs délais ainsi qu'à la préservation de la vie des ressortissants tunisiens, membres de l'équipage du navire Hannibal II.
Les opérations de piraterie maritime dans le golfe d'Aden et à l'océan indien posent un véritable défi à la communauté internationale d'autant plus que les efforts déployés jusqu'à présent au niveau politique et sur le terrain par de nombreuses parties internationales n'ont pas réussi à endiguer ce phénomène avec tous les graves dangers qu'il représente sur la sécurité des équipages des navires commerciaux et touristiques.
La communauté internationale avait réaffirmé la volonté de lutter contre la piraterie dans le golfe d'Aden et l'Océan indien à travers l'envoi par certains Etats de bâtiments de guerre ou l'adoption par le conseil de sécurité de l'ONU de la résolution 1816 au mois de juin 2008 et qui autorise la poursuite des pirates jusqu'au territoire somalien ou en haute mer ainsi que la possibilité d'intervention dans les eaux territoriales somaliennes en utilisant tous les moyens nécessaires.
Les évènements qui surviennent dans la région de la Corne de l'Afrique dont la dernière opération de détournement du navire Hannibal II placent l'ensemble des parties internationales devant leurs responsabilités impérieuses pour prendre des dispositions opérationnelles et rigoureuses pour mettre fin à de tels actes qui sont contraires aux conventions et les coutumes internationales et obèrent tous les efforts destinés à rétablir la stabilité dans la région de la Corne de l'Afrique.
Lire aussi: Férid Abbès, armateur du navire tunisien Hannibal II capturé au Golfe d’Aden: calme et confiant
(Photo d'archives)