De Madrid, Mouna Noureddine révèle son découvreur ainsi qu'Aly Ben Ayed
Madrid – Correspondance spéciale pour Leaders – Il a fallu attendre qu’elle aille à Madrid pour que la grande comédienne Mouna Noureddine révèle le nom de la personne qui l’avait découverte et encouragée, à ses débuts, en 1954, ainsi que ses souvenirs avec Aly Ben Ayed, Noureddine Kasbaoui, Abdelmajid Lakhal, Jamil Joudi et autres figures du théâtre tunisien. Invitée par l’Association des Tunisiens en Espagne (ATE) et l’Organisation Tunisienne des Mères (OTM), elle était également l’hôte de l’Association des «Dames Diplomatiques», sous les auspices de l’Ambassade de Tunisie à Madrid.
La rencontre était émouvante, d’autant plus que ce découvreur de talents, était présent dans la capitale espagnole. Il n’est autre que de M. Mohamed Abdelkéfi, doyen des Tunisiens résidents dans la péninsule ibérique. A l’époque, il était parmi les jeunes producteurs de Radio Tunis, avant de poursuivre une brillante carrière de journaliste dans nombre de journaux, notamment Al Amal, puis Al Horria, et d’hommes de lettres. Installé depuis plus de 35 ans en Espagne, il contribue par ses écrits, traductions et conférences, à faire connaître notre patrimoine et affermir les échanges entre les deux pays.
Devant les épouses de diplomates, Mouna Noureddine a relaté ses débuts avec une bande de jeunes voisins d’Hammam-Lif (dont Ben Ayed et son futur époux, Kasbaoui). C’est ainsi que dès l’âge de 15 ans et malgré le conservatisme de la société tunisienne de l’époque, elle a fait partie de la troupe municipale de Tunis en assumant des rôles importants dans diverses pièces théâtrales fameuses de grands dramaturges et écrivains occidentaux et arabes, tels que le grand poète espagnol, Federico Garcia Lorca, dans ses fameuses pièces « Yerma », « Noces de sang » et « la maison de Bernarda Alba » ainsi que d’Alejandro Casona, le dramaturge espagnol dans sa pièce « la Barque sans pêcheur ».
Elle a également évoqué sa participation à des pièces de grands dramaturges tels que William Shakespeare, Aly Ben Ayed, Mahmoud Taymour, Habib Boularès… Le soutien de M. Mohamed Abdelkéfi fut précieux. Il avait, en effet, fortement encouragé Aly Ben Ayed, ayant détecté ses talents, à partir en France, perfectionner son art. Puis, à son retour, et pour lui donner confiance ne lui-même, il lui avait consacré nombre d’articles et d’interviews, le hissant au rang d'une véritable star. Tout comme il l’avait fait pour Mouna et le reste de la troupe.
Revenant sur ces grands moments du théâtre tunisien, la prestigieuse comédienne a séduit l’assistance par son attachement au 4ème art, sa vaste culture et sa superbe prestance. Elle était également ravie de revoir M. Abdelkéfi et de partager avec lui et l’assistance, de savoureux souvenirs.
Le séjour madrilène de Mouna Noureddine a été suivi par les médias espagnols. C’est ainsi que la chaîne internationale de la Radio espagnole a invité l’artiste tunisienne pour une interview consacrée à sa carrière, à la vie culturelle en Tunisie ainsi qu’à ses affinités culturelles avec l’Espagne.
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Faut-il rendre un hommage posthume au feu Aly Ben Ayad qui a su interpréter la pièce théatrale de Pigmalion,sachant que cette pièce a été parmi les chefs d'oeuvre de Georges Bernard Shaw qui l'a publiée ,et son obtention du Prix Nobel de la Littérature en 1925.Parmi ses citations inoubliables,faut-il le rappeler:You see thins and say why I dream of things that never were and say why not.Voilà deux génies qui ont marqué le théatre et la litterature,feu Aly Ben Ayad et feu Bernard Shaw,l'un est tunisien,l'autre est britannique,les deux célébrités du Vingtième siècle.