Tunisie – Gabon : Y a-t-il vraiment des affaires à faire?
Une quarantaine d’hommes et femmes d’affaires tunisiens se rendent cette semaine (du 22 au 26 novembre) à Libreville pour prospecter avec leurs homologues gabonais, des opportunités d’affaires. Cette délégation, la première du genre, de par sa taille et son importance, depuis plus de 20 ans, est conduite, signe fort, par M. Sadok Fayala (rang de Ministre), chargé au sein du Ministère des Affaires Etrangères, de la promotion des échanges économiques aves les pays de l’Afrique Subsaharienne. La préparation, assurée par le Cepex et son pendant au Gabon s’annonce utile, notamment au niveau des contacts de partenariat programmés.
Le volume actuel des échanges commerciaux entre les deux pays demeure très modeste. Avec 11,7 millions de dinars d’exportations tunisiennes (essentiellement papier hygiénique et margarine) et 1,1 million de dinars d’importations). En 2009, le Gabon était le 37ème client de la Tunisie et son 84ème fournisseur. Pourtant, à écouter M. Noureddine Bédoui, homme d’affaires tunisien établi à Libreville depuis de longues années (secteur informatique), « le Gabon est très accueillant pour les Tunisiens, accessible pour nos produits services, doté de bons produits utiles pour la Tunisie et propice à de bons partenariats. » Karim Mzali, Directeur général du prestigieux Laico Oukoumé Palace confirme. Il faut cependant savoir s’y mettre studieusement.
Au Cepex, on reconnaît que « les échanges commerciaux de bien et services entre la Tunisie et le Gabon demeurent en deçà des potentialités existantes entre les deux pays et ne traduisent pas l’excellence des relations politiques entre eux. En vue d’imprégner un nouvel élan, il faudrait rapprocher davantage les organismes d'appui des deux pays, multiplier les missions sectorielles d’hommes d'affaires et les journées d'informations économiques et commerciales spécialisées, privilégier le partenariat industriel et commercial, intensifier les actions promotionnelles ciblées, encourager les implantations dans les deux pays et développer les opérations triangulaires (bois gabonais, transformation industrielle en Tunisie et exportation des produits de menuiserie finis sur le marché européen et de Moyen Orient. »