TICAD 8 : Kais Saïed obtient gain de cause sur le rapatriement des avoirs mal-acquis et le traitement de la dette (Album photos)
Deux points essentiels étaient prioritaires dans le diagnostic des difficultés financières qui plombent de nombreux pays africains établi par le président Kais Saïed devant les participants à la TICAD 8 à Tunis. Il s’agit d’abord du pillage des deniers publics et des richesses nationales par des régimes aujourd’hui déchus qui ont trouvé refuge avec leurs butins à l’étranger, privant leurs pays et leurs peuples de leurs ressources légitimes. Kais Saïd croit que fermement que la récupération de ces biens et avoirs mal-acquis et planqués à l’étranger, contribuera à renflouer la caisse des pays qui en ont été victimes.
La deuxième question est celle des dettes excessives pratiquées, et d’une manière plus générale, la dette publique extérieure. Le message porté par Kais Saïed est de revoir ces dettes, voire leur recyclage et conversion en investissement, dans le cadre d’un traitement rapide pour les pays intéressés.
Sur ces deux points, le président tunisien a obtenu gain de cause, pour l’Afrique. La déclaration finale de la TICAD 8 a, en effet, été très claire :
« Nous préconisons la coopération internationale pour renforcer le mécanisme existant de récupération des avoirs volés et pour prendre les mesures nécessaires afin de prévenir ces pratiques illégales, qui sapent les efforts de développement durable de l’Afrique, conformément au Programme d’action d’Addis-Abeba (PAAA) de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement. »
Au sujet de la dette, elle mentionne : « Nous demandons instamment à tous les principaux créanciers, y compris les prêteurs privés, d’adopter et de suivre des pratiques de prêt équitables et ouvertes. Nous appelons les créanciers du G20 et du Club de Paris à intensifier leurs efforts pour mettre en œuvre le Cadre commun de traitement de la dette au-delà de l’Initiative de suspension du service de la dette, de manière opportune, ordonnée et coordonnée. À cet égard, nous en appelons à la conclusion rapide des traitements de la dette pour les pays qui en ont fait la demande. »