Le SIDA : une pandémie maîtrisée, mais gardons-nous de baisser la garde
Depuis une année, 19 centres de conseil et de dépistage anonyme et gratuit du sida couvrant 14 régions du pays ont été ouverts et 14 mille dépistages rapides effectués auprès de patients tunisiens et étrangers. De 1985, date de détection du premier cas de VIH/Sida à l'échelle nationale, à fin octobre 2010, le nombre total des malades a atteint 1620 dont 52 cas, enregistrés au cours des dix premiers mois de l'année 2010. Au cours des dix dernières années, le nombre de nouveaux cas de personnes atteintes du VIH/sida a été confiné à une moyenne annuelle de 65.
les chiffres sont parlants. A l'instar des autres pandémies qui se sont déclarées au cours de cette dernière décennie et notamment, la plus récente d'entre elles, la grippe A H1N1, la Tunisie a fait preuve d'une réactivité exemplaire, prenant les mesures adéquates en temps opportun pour maîtriser la maladie, prévoyant des mécanismes d'orientation et de dépistage individuel et assurant la prévention, la protection et le traitement à un stade précoce. C'est ainsi que notre pays est parvenu, depuis 1987, à maîtriser complètement la transmission du virus par le sang et dérivés et à fournir, jusqu'à fin août 2010, la trithérapie à 400 personnes vivant avec le virus. En 2008, la Tunisie a mis en place un plan de prévention contre la transmission du virus de la mère à l'enfant et oeuvré à l'élargissement du réseau de partenariat avec les différents intervenants et à l'instauration de systèmes unifiés d'encadrement, de suivi et d'évaluation afin de renforcer la riposte au sida.
Il est bon de rappeler ces efforts qui se sont poursuivis sans relâche depuis 25 ans, au moment où notre pays s'apprête, ce premier décembre, à célébrer la journée mondiale du SIDA. Mais, et on ne le dira jamais assez, il ne faut surtout pas baisser la garde à l'échelle nationale malgré le taux de prévalence de cette maladie dans notre pays et encore plus à l'échelle internationale où la mobilsation contre le SIDA a permis de réaliser des avancées considérables en matière de couverture par le traitement antirétroviral. Mais les 33 millions de malades de par le monde et surtout en Afrique sont là pour nous rappeler que cette maladie n'est pas totalement vaincue.