ANGed: L’engagement du secteur de la gestion des déchets au titre de la lutte contre les effets des changements climatiques

Le processus engagé par l’Agence nationale de gestion des déchets (ANGed) pour la transition écologique s’inscrit au niveau de la stratégie sectorielle de Gestion intégrée et durable des déchets (GIDMA)2020-2035, au niveau des engagements nationaux à moyen terme au sein des Objectifs de développement durable (ODD) et de la Contribution nationale désignée (NDC) à l’horizon 2030, ainsi qu’au niveau de la Stratégie à long terme bas carbone et résiliente aux changements climatiques SNBC&RCC à l’horizon 2050.

Toutes ces stratégies se fixent un ensemble d’objectifs spécifiques en matière de prévention et de gestion des déchets, qui sont assimilables à autant de mesures d’atténuation des gaz à effet de serre. Ils partent d’objectifs nationaux, généralement exprimés pour des échéances relativement peu lointaines et sont prolongés ensuite à 2050. Ils visent principalement:

• Une hausse de 45% du taux de valorisation (énergétique par production de RDF et/ ou matière par production de compost) en 2030. La trajectoire 2031-2050 est ensuite prolongée jusqu’à atteindre un taux de de 70% en 2050.

• Une hausse de 20% du taux de recyclage-matière par rapport à 2020. La trajectoire 2031-2050 est ensuite prolongée linéairement jusqu’à atteindre un taux de recyclage de 36% en 2050.

• Une baisse à 55% du taux de mise en décharge contrôlée des déchets ultimes en 2030 et à 30% seulement de taux de mise en décharge des déchets ultimes en 2050.

• Systématisation du dégazage jusqu’à l’horizon 2030, et généralisation de la production d’électricité à partir du biogaz des décharges équipées en systèmes de dégazage/torchage.

Les réductions des émissions du secteur des déchets seraient de l’ordre de 3384 kteCO2 à l’horizon 2030, ce qui représenterait environ 50% des émissions de la trajectoire actuelle. La baisse atteindrait les 3,7 MtéCO2 en 2050. L’impact cumulé des mesures d’atténuation proposées par le scénario bas carbone sur la période 2021-2050 s’élèverait à environ 55 millions de teCO2.