Être francophone aujourd’hui ?
Finalement, le XVIIIe sommet de la Francophonie se tiendra bien à Djerba, les 19 et 20 novembre 2022. Quitte à compacter sa première journée pour permettre à des chefs de délégation de se rendre à la Coupe du Monde de football qui se déroulera au Qatar.
Sa signification première est de célébrer le 50e anniversaire de la création de l’organisation qui le porte : à l’origine, l’Agence de coopération culturelle et technique (Acct), et à présent l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Son grand enjeu est de marquer un tournant significatif pour la pérennité et la vitalité de ce mouvement qui regroupe 88 États et gouvernements. S’ils ont tous le partage, à des degrés divers, de l’usage de la langue française, ils aspirent surtout à incarner les mêmes valeurs et à livrer des combats essentiels communs. Les avancées sont modestes. Le concret se fait rare. Mais, il va falloir maintenir la flamme allumée à Niamey en 1970 par les pères fondateurs.
De nombreuses questions attendent cependant réponse au Sommet de Djerba. Comment rendre la francophonie plurielle et la réinventer ? A quelles conditions saura-t-elle être un vecteur de partage et de solidarité ? Que signifie aujourd’hui être francophone, surtout pour les jeunes ? Les restrictions d’accès à de nombreux pays francophones du Nord ne risquent-elles pas de miner le sentiment francophone ? La communauté francophone comptera bientôt 700 millions de locuteurs sur les cinq continents ? Quelle force représentera-t-elle dans la mondialisation ?
Autant d’interrogations essentielles qui se posent aujourd’hui. Djerba ne saurait les traiter toutes. Mais, du moins, les mettre en débat.
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