Skander Belhaj, un mathématicien aux multiples talents
C’est aux Editions Universitaires Européennes que le jeune chercheur tunisien Skander Belhaj vient de publier un nouvel ouvrage issu de ses travaux de thèse et intitulé Algèbre matricielle rapide en calcul formel et calcul numérique : Calcul rapide sur les matrices structurées. Originaire de Metouia où il est né en 1978, Skander est passé par les rangs de la mythique Sadkia où il obtient son Baccalauréat de Mathématiques en 1996. Les Mathématiques, un domaine dont il ne devait plus se séparer alignant une maîtrise, un DEA et une thèse élaborée sous la co-direction du Professeur Mohamed Jaoua du temps où ce dernier présidait le LAMSIN (Laboratoire de Modélisation Mathématique et Numérique dans la Science de l'Ingénieur) à l’Ecole Nationale des Ingénieurs de Tunis et du Professeur Henri Lombardi de l’Université de Franche-Comté à Besançon en France.
Les travaux du Docteur Skander Belhaj portent sur la conception des algorithmes rapides via les outils d’algèbre matricielle et leurs applications au traitement d’image. Il a notamment travaillé sur l’amélioration de quelques algorithmes rapides sur les matrices structurées en calcul formel et numérique, objet de son nouvel ouvrage.
Skander Belhaj est également assistant de l’enseignement supérieur depuis 2007 à l’Université de Jendouba et a été élu Directeur du Département des Méthodes Quantitatives à la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et de Gestion de Jendouba en Février 2010. Une charge administrative qu’il assume en plus de ses activités de recherche et d’enseignement reconnues à l’échelle internationale puisqu’il est reviewer et editor de plusieurs revues scientifiques internationales (Journal of Mathematics Research., International Journal of Numerical Methods and Applications, Journal of Statistics and Mathematics, etc.).
Déjà père de famille depuis plusieurs années malgré son jeune âge, Skander avoue se sentir au tout début du long chemin périlleux de la recherche scientifique. « Je dois encore travailler, travailler et travailler », dit-il. On peut lui faire confiance, et les 4700 universitaires qui sont membres du groupe Facebook « Enseignants et chercheurs tunisiens » dont il est l’administrateur, peuvent témoigner de son dynamisme et de sa volonté de faire de ce groupe une communauté où les chercheurs tunisiens, jeunes et moins jeunes, peuvent exposer et partager leurs questionnements et leurs problématiques de recherche.
Anissa BEN HASSINE