Commémoration ce samedi du 40ème jour du décès de Slaheddine Cherif : Un grand réformateur de l’Administration
La cérémonie de commémoration du 40ème jour de la disparition de l’ancien ministre Slaheddine Cherif, se tiendra ce samedi 11 février 2023 à partir de 10h au siège de l’Amicale des Anciens élèves de l’ENA, à El Menzah VI.
Son camarade d’études et ami de longue date, Me Abdeljelil Dachraoui lui rend un vibrant hommage.
Allah Yerhamou.
Par Maître Abdeljelil Dachraoui - «Un seul être vous manque et tout est dépeuplé» ! Ton départ pour un monde meilleur, cher Slaheddine, nous a tous traumatisés ! Un vide incommensurable, dans notre for intérieur, nous accable «ad vitam aeternam !» Pour tous ceux qui t’ont connu, pour nous tous, tu étais le rayon de soleil qui éclairait notre chemin vers la vérité éternelle : l’amour de l’autre. Tu étais toujours à l’écoute de l’autre ! Ta main était toujours tendue pour la réconciliation et la concorde.
Ton pays, ta patrie, notre chère Tunisie, est pour toi presque une divinité à laquelle tu dévoues ton plus grand amour !
Cher Slah ! L’homme, le père de famille, l’ami, le citoyen, l’homme d’Etat, tu es l’exemple rare dans ton parcours, qui n’a pas tardé à faire florès auprès de toutes les couches sociales.
Père de famille, cher Slah, tu as transmis à tes chers enfants les mêmes nobles principes qui t’ont toujours guidé. L’ami, tu restes cette icône des amphithéâtres de droit à Tunis et à Paris, à la Sorbonne. Lauréat de la promotion de 1968 à la faculté de Droit de Tunis, tu nous as tous honorés par l’obtention du Prix du Président de la République, du meilleur étudiant licencié en droit à la Sorbonne.
Tu as été le premier de la promotion au diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS, troisième cycle). C’était un grand honneur pour tous les étudiants étrangers en France, où pour la première fois un étranger se trouve en tête de liste du résultat d’un diplôme supérieur à la Sorbonne ! Tes sentiments envers les missions dont tu as été chargé resteront une égérie pour tous ceux qui ont été tes collaborateurs.
L’Administration tunisienne est redevable des services que tu as rendus dans la justice administrative et la fonction publique.
Tu as été le premier magistrat au Tribunal administratif, l’un des deux organes du conseil d’Etat, qui a laissé une empreinte indélébile dans la jurisprudence administrative.
Tout le prosélytisme qu’on a exercé pour te convaincre de rejoindre un parti politique n’a pas eu d’effet sur ta position qui, inéluctablement, reste la foi en une Patrie qui unit les Tunisiennes et les Tunisiens malgré toutes les idéologies que tout un chacun a le droit de croire.
Cher Slah ! Ta conscience est tranquille, malgré les embûches que tu as injustement vécues. L’Histoire te le reconnaîtra.
Repose en paix mon Slah ! Que le Bon Dieu t’accueille dans Son éternel Paradis.
Maître Abdeljelil Dachraoui
Lire aussi