La fin du Kafil aux Emirats stimulera-t-elle l'emploi des Tunisiens
Plus de droit de regard de l’employeur, en tant que Sponsor (Kafil) sur la mobilité et le changement d’employeur, durant ou à la fin du contrat pour les expatriés exerçant aux Emirats Arabes Unis. Ce monopole exercé depuis plus de 30 ans et contraignant les travailleurs soit à rester dans le même emploi soit à rentrer chez-eux (à moins de racheter leur liberté), vient d’être aboli cette semaine. Aussi, la durée minimale du premier contrat de travail, jadis de 3 ans, a été réduite à 2 ans seulement.
Ces mesures sont considérées comme fort significatives dans la région, mettant fin à un système inique qui a longtemps pénalisé l’emploi de compétences tunisiennes de haut niveau. L’espoir est grand de voir ce même dispositif s’élargir aux autres pays du Conseil du Golfe et ouvrir ainsi de plus larges opportunités d’emploi.
Il faut dire que le nombre total des Tunisiens exerçant dans les pays du Golfe se limitant à quelques milliers seulement (moins de 20 000 selon différentes estimations, hors accompagnants), demeure très faible, tant au regard des potentialités que des opportunités. Malgré les efforts déployés, la coopération technique tunisienne n’arrive pas à explorer pleinement de nouveaux domaines autres que ceux de l’enseignement, de la santé (surtout des paramédicaux) et de services publics. Dans le secteur privé, les volumes des recrutement organisés ne décollent pas encore. La nouvelle loi autorisant des bureaux privés de placement à l’étranger contribuera sans doute à une prospection plus intensive pour des placement beaucoup plus nombreux.