Influenceurs tunisiens: Les secrets d'un nouveau vrai métier (Album photos)
Samy, Fatma et les autres… Ce sont les nouvelles stars tunisiennes des réseaux sociaux. Depuis Facebook, de plus en plus ringard, jusqu’à Instagram, Snapchat et désormais Tiktok, le préféré des tout jeunes, ils entretiennent des communautés de fidèles, de plus de 1 million d’abonnés, pour Samy et Fatma, et des centaines de milliers de followers pour bien d’autres. En quelques années seulement, ils ont construit leur image, installé leurs tribus, créé tout un écosystème, et fait émerger un nouveau métier. Qu’on les appelle influenceurs, instagrammeurs ou autres, ils créent tous du contenu, s’emploient à se constituer eux-mêmes en marque, et mettent souvent leur notoriété au profit de marques, produits, services et causes à promouvoir.
Une belle histoire si bien racontée, et le produit s’arrache partout en quelques jours, provoquant une rupture de stock. Un cas très émouvant soigneusement évoqué, et des centaines de milliers de Tunisiens qui compatissent. Entre «J’aime», commenter ou partager, le taux d’engagement peut monter au zénith. Avec la taille de la communauté, ce taux d’engagement créera la notoriété et la fortune des influenceurs, ainsi que celle des marques partenaires.
Entre partager ses réflexions et sentiments sur un thème d’intérêt général ou agir pour faire décoller les ventes d’un produit, en racontant son expérience: les exercices sont très variables, quitte parfois à se mélanger. Il y a en fait autant de styles et d’approches que d’influenceurs. Les marques s’arrachent les meilleurs.
Leur nombre ne cesse de croître, leur démarche de se professionnaliser et leur poids financier de peser plus lourd. En l’absence d’indicateurs officiels, une étude récente publiée par l’écosystème Tawa Digital Talent, première entité spécialisée en Tunisie, fondée par Mohamed Salah Mbarek, plus connu sou le nom de Midox, ne recense pas moins de 1 234 influenceurs, identifiés sur différents réseaux. Quant à la taille du marché généré par des partenariats à moyen terme et des collaborations ponctuelles ou périodiques, il n’est pas aisé de le cerner. Des estimations indiquent qu’il se situerait entre 5 et 6 millions de dinars par an.
Les investissements publicitaires migrent rapidement. De moins en moins pour les médias traditionnels (presse écrite, radio, télé et affichage), de plus en plus pour le digital, avec une priorisation pour les influenceurs qui ne cessent de monter en puissance.
Qui sont-ils en fait? En termes de nombre, de genre et de tranche d’âge ? Comment est constituée cette galaxie ? Quel statut et quel cadre juridique? Comment devenir influenceur et quelle rémunération peut-on espérer gagner? Et comment procèdent les principaux acteurs ? Un dossier complet qui vous fait découvrir tout un univers complexe, mais de plus en plus influent.
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