Comptabiliser la marque, les ressources humaines et la résilience : oui répond Jélil Bouraoui

Peut-on intégrer dans les actifs de l’entreprise la valeur de la marque, la qualification des ressources humaines et le dispositif de résilience dans une perspective de durabilité ? A cette question posée lors des Journées de l’Entreprise à El Kantaoui, Jélil Bouraoui a répondu par l’affirmative. En sa qualité de membre du board de l’IFAC (la Fédération Internationale des Experts Comptables, 2.5 millions de membres dans 125 pays), il a expliqué que le processus d’intégration de ces données est bien lancé.

«Tout est parti, souligne-t-il, de l’initiative du Prince de Galles de créer un projet de comptabilité pour la durabilité (Accounting For Sustainability ou A4S) et suite à la récente crise financière et économique, le besoin d’informer le Marché et le Public sur les éléments autres que financiers pour évaluer la bonne gouvernance, la continuité sans risques, et la valeur des Entreprises deviennent urgent. C’est ainsi que l’IFAC a rejoint le groupe de réflexion créé en Aout 2010 composé des Nations Unis, du Fonds Monétaire International, du Conseil de Stabilité Financière (FSB), de l’IASB, du FASB, ainsi que d’autres Organisations Non Gouvernementales, grand cabinets d’audit, etc. »

«Le but, explique Bouraoui, est de créer un nouveau cadre internationalement acceptée de reporting de l’activité des Entreprises, limité jusqu'à présent aux états financiers, pour permettre une meilleure compréhension non compartimentée mais plutôt intégrée de la réalité de l’ensemble des éléments financiers, sociaux, de gouvernance, et d’environnement. Ces éléments étant étroitement liés et interdépendants et découlent de la stratégie globale de l’Entreprise. Cette approche permettrait ainsi la mise à disposition des stakeholders d’une information claire, concise, cohérente, et comparable sur la performance et la viabilité des Entreprises. »

Se référant au Pr Mervyn King, IIRC Deputy Chairman, Jélil Bouraoui indique que « pour rendre notre économie durable, nous devons réapprendre ce que nous avons appris par le passé. Cela veut dire faire plus avec moins de ressource, et s’assurer que la gouvernance, la strategie et la sustainability sont inséparables. Ce thème sera sans doute le sujet de notre prochain congrès de l’OECT ou on aura l’occasion de l’expliquer et de répondre avec plus de détails à la question posée lors des dernières journées de l’Entreprise organisées à Sousse par l’IACE.»