Les Markets Days de l’African Investement Forum à Marrakech: Comment Libérer les chaînes de valeur de l’Afrique (Album photos)
Marrakech – De l’envoyé spécial de Leaders. «L’avenir, c’est l’Afrique! Le futur, c’est aujourd’hui, C’est le moment d’y investir». C’est aussi le moment de débloquer les chaines de valeur. Ouvrant la 4ème session de l’African Investment Forum qui se tient à Marrakech depuis ce mardi matin, le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) Akinwumi A. Adesina a lancé un appel pressant à investir dans les pays du continent africain. Il s’agit pour lui de boucler des projets bancables, de sceller des partenariats de financement et d’engager leur concrétisation. Jusque-là, depuis son lancement en 2018, l’Africa Investment Forum a attiré plus de 16 500 participants, a-t-il rappelé, et généré près de 143 milliards de dollars d’intérêts d’investissement.
Les Markets Days qui marquent cette session réunissent chefs d’Etat et de gouvernement, ministres et investisseurs de nombreux pays africains et hors du continent pour faire aboutir des transactions préparées en vue de closing. Cette plateforme, l’Africa Investment Forum, créée à l’initiative de la BAD regroupe sept autres institutions financières. Outre des séances plénières et des panels de discussions, des salles de transactions permettront aux partenaires de faire avancer leurs transactions.
Passant en revue les atouts que présente l’Afrique, Dr Adesina a souligné que «les économies africaines ont enregistré une croissance du PIB réel de 3,8 % en 2022, supérieure à la moyenne mondiale de 3,5 %. Cinq des six pays africains les plus performants avant la pandémie devraient revenir dans le classement des dix économies à la croissance la plus rapide au monde en 2023-2024.» Il a rappelé que la population africaine atteindra 2,5 milliards d’habitants d’ici à 2050, lorsque le continent représentera 25 % de la population mondiale. Avec 477 millions de jeunes âgés de 15 à 25 ans, l’Afrique sera la clé de l’approvisionnement en main-d’œuvre mondiale. La taille du marché de l’alimentation et de l’agriculture en Afrique atteindra 1 000 milliards de dollars d’ici à 2030, dans moins de sept ans. La Zone de libre-échange continentale africaine représente un marché consolidé de 3 400 milliards de dollars. L’avenir des véhicules électriques dans le monde dépend de l’Afrique.»
Le continent africain représente la plus grande source de métaux verts pour le développement des véhicules électriques, notamment le platine (70 %), le cobalt (52 %), le manganèse (46 %), la bauxite (25 %) et le graphite (21 %).
Tout est alors de libérer les chaînes de valeur, de favoriser la transformation des produits agricoles et des ressources souterraines et leur valorisation, pour en faire un facteur de valeur ajoutée et un moteur de croissance. A la base, il s’agit de lever tous les obstacles qui bloquent les chaines de valeur dans différentes filières, d’offrir un cadre propice à l’investissement et de bien former les ressources humaines qualifiées. Toute la question est là. Chefs d’Etat et de gouvernements, ministres, financiers et chefs d’entreprise y planchent durant trois jours à Marrakech, avec pour objectif d’y apporter des réponses concrètes à travers des accords de financement.
Les transactions ont commencé !