Haykel Ben Mahfoudh: La diversité est essentielle pour une justice internationale authentique et équitable
Pourquoi vous êtes-vous porté candidat à la CPI?
Ma candidature à la Cour pénale internationale repose sur une conviction profonde quant aux valeurs de justice, d'équité et d'humanité. En me portant candidat, je me suis engagé à incarner ces principes fondamentaux dans l'exercice de mes fonctions de juge. Mon objectif premier est de contribuer de manière significative à l'évolution du droit international en faveur des victimes, offrant ainsi une réponse aux défis complexes des crimes internationaux.
Je considère ma candidature comme un moyen de représenter la diversité, tant géographique que juridique, en mettant en avant les valeurs universelles du Statut de Rome. En tant que premier représentant de l'Afrique du Nord et du monde arabe à briguer ce poste, je suis convaincu que cette diversité est essentielle pour une justice internationale authentique et équitable.
Ma candidature est également soutenue par une expertise approfondie dans des domaines cruciaux, tels que la protection de l'environnement, la lutte contre la cybercriminalité et la traite des personnes, avec une attention particulière portée à la protection des femmes et des enfants vulnérables. Je crois fermement que cette expérience pratique, combinée à ma connaissance des mécanismes juridiques visant à renforcer la confiance des victimes dans le processus judiciaire, peut contribuer de manière significative à la mission de la CPI.
En somme, ma décision de me porter candidat à la CPI découle de ma volonté de représenter la diversité, de promouvoir des valeurs fondamentales de justice et d'équité, ainsi que de contribuer activement à l'évolution du droit international pour mieux servir les intérêts des victimes et des populations affectées par les crimes internationaux.
Comment comptez-vous exercer votre mandat?
Je compte exercer mon mandat à la Cour pénale internationale en m'appuyant sur plusieurs principes fondamentaux. Tout d'abord, je vais m'engager à maintenir une indépendance absolue, une intégrité irréprochable et une expertise juridique solide. Ensuite, je vais mettre en œuvre une approche équilibrée et impartiale dans l'analyse des affaires tout en m'efforçant de garantir que les décisions prises reflètent les valeurs de justice et d'humanité.
Je compte également contribuer activement aux discussions et délibérations collégiales, favorisant ainsi la diversité des perspectives et des expériences pour assurer des décisions éclairées et éthiques. En mettant en avant mon expertise dans des domaines tels que la protection de l'environnement et la lutte contre la traite des personnes, je chercherai à promouvoir une approche inclusive dans le traitement des affaires, notamment en accordant une attention particulière à la protection des femmes et des enfants vulnérables.
Enfin, je veillerai à travailler en étroite collaboration avec mes collègues juges et les parties concernées pour renforcer la confiance dans le processus judiciaire de la CPI, assurant ainsi une justice de qualité et équitable pour les victimes des crimes internationaux.
Quel profit la Tunisie pourrait-elle en tirer?
La présence d'un juge tunisien à la Cour pénale internationale pourrait apporter de nombreux bénéfices à la Tunisie. Tout d'abord, cela pourrait accroître l'influence du pays dans les discussions sur le droit international et les questions relatives aux crimes internationaux.
En ayant un juge tunisien élu à la CPI, la Tunisie pourrait influencer les décisions de la Cour, surtout en ce qui concerne les affaires touchant la région du Maghreb et du Moyen-Orient. Cette présence permettrait également de renforcer la coopération avec d'autres pays et organisations internationales dans la lutte contre l'impunité et la promotion de la justice universelle.
Ce succès renforcerait la réputation internationale de l'école de droit tunisienne en mettant en valeur ses compétences juridiques dans des domaines complexes du droit international. Il encouragerait aussi les étudiants et les chercheurs en droit à s'investir davantage dans des domaines liés à la justice internationale, renforçant ainsi la réputation académique et professionnelle de l'école de droit tunisienne.
De plus, cette présence pourrait inspirer et motiver la jeunesse tunisienne à s'engager plus activement dans la justice internationale et le droit humanitaire, renforçant ainsi les compétences nationales dans ces domaines cruciaux. En somme, la participation d'un juge tunisien à la CPI pourrait consolider la position de la Tunisie en tant qu'acteur majeur dans la promotion de la paix, de la justice et des droits de l'homme à l'échelle mondiale.
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