Pourquoi les « amphi » des facultés de médecine sont désertés?
Les étudiants tunisiens en médecine, notamment ceux du second cycle, fréquentent de moins en moins les amphithéâtres et les salles de cours, surtout à Tunis. Une pratique qui a pris de l'ampleur ces dernières années. On préfère lire et réviser les cours polycopiés chez soi, souvent en groupe tout en étant assidu aux stages où la présence est obligatoire, même si l'encadrement n'est pas toujours satisfaisant.
Ce phénomène risque t-il d'avoir un impact négatif. Du côté des deux ministères de tutelle comme de celui des enseignants, on ne s'en 'inquiète pas outre mesure. Le niveau des études, nous affirme t-on, est toujours aussi relevé, et les étudiants toujours aussi motivés. Il faut dire qu'ils appartiennent à l'élite du monde estudiantin avec des moyennes de 17 au minimum au bac. Ne serait-ce que pour cette raison, l'enseignement de la médecine restera un pôle d'excellence dans l'enseignement supérieur et la spécialité la plus courue. Mais les anciens regrettent un temps pas très lointain où les « Facs » de médecine étaient grouillantes de vie et les « amphi » archi-bondés avec les premières rangées (les fameuses bangla), prises d'assaut bien avant le début du cours. Il faut dire que les professeurs avaient pour noms, Essafi, Ben Smail, Mestiri. Autres temps, autres moeurs. Pourvu, encore une fois, que le niveau ne s'en ressente pas.