Il y a un an disparaissait Philippe Séguin : un colloque en hommage à Paris
Paris- Correspondance particulière pour Leaders - Un hommage exceptionnel était rendu vendredi à Paris, à Philippe Séguin, un an, jour pour jour après sa disparition, à 66 ans, terrassé par une crise cardiaque. Pus 700 personnes ont participé au colloque qui lui a été consacré à l'Assemblée Nationale sous le titre "La politique : "une affaire de volonté"". Organisé à l’initiative du Président de l’Assemblée, Bernard Accoyer, et du Premier Ministre, François Fillon, il a eu pour ambition d’engager autour de personnalités politiques, d’universitaires et de journalistes, un débat ouvert, d’évoquer sa personnalité, son parcours et ses idées, et de favoriser l’expression de nombreux témoignages. L’ambassadeur de Tunisie, M. Raouf Najar, y a porté la voix et le souvenir de tous ses amis tunisiens et réitéré l’hommage officiel de sa terre natale.
Trois tables rondes ont été tenues à cette occasion. La première, intitulée Philippe Séguin, l’État et l’action publique, a été animée par Claude ASKOLOVITCH, éditorialiste à Europe 1 et au Journal du Dimanche, avec en grand témoin, Marcel GAUCHET, historien et philosophe et la participation de Jean-Louis BOURLANGES, Président de la Fondation du Centre ; Michel HEINRICH, Député-Maire d’Épinal. Trois témoignages ont permis de rappeler les multiples facettes de Philippe Séguin, il s’agit de ceux de Michel AMELLER, ancien membre du Conseil Constitutionnel ; Bernadette MALGORN, haut fonctionnaire ; Arnaud TEYSSIER, haut fonctionnaire et historien
La deuxième table ronde a traité de sa vision de la France dans le monde, avec comme animateur, Christophe BARBIER, Directeur de l’Express et Hubert VÉDRINE, ancien Ministre, en grand témoin et la participation de Nicolas BAVEREZ, économiste et essayiste ; Louise BEAUDOIN, ancienne Ministre du Québec, Alexandre ADLER, éditorialiste ; Roger KAROUTCHI, Ambassadeur de France auprès de l’OCDE ; l’ambassadeur Raouf NAJAR,
La troisième et dernière table ronde, tenue l’après-midi, devait débattre de « ses histoires de France », sous la houlette de Carole BARJON, rédactrice en chef au Nouvel Observateur qui a reçu en grand témoin, Olivier MONGIN, Directeur de la revue Esprit, Pascal BONIFACE, Directeur de l’IRIS, universitaire ; Serge MOATI, réalisateur, Jean de BOISHUE, Conseiller du Premier ministre ; Anne de CAZANOVE, éditrice ; Paul-Marie COÛTEAUX, écrivain ; Catherine PÉGARD, Conseillère du Président de la République ; Jean-Louis VALENTIN, haut fonctionnaire.
Deux moments forts de cette journée, les interventions d’ouverture prononcée par Bernard ACCOYER, Président de l’Assemblée nationale, et celle de clôture, du Premier Ministre, François Fillon.
Tout en soulignant que son héritage reste vivant, Fillon dira de lui: "Toute sa vie durant, il fut animé par le souci de défendre sa spécificité, sa noblesse, face aux simulacres qui prétendent s’y substituer : l’emprise du spectacle, le partage des prébendes, la technocratie, l’intimidation des logiques économiques. Il lutta contre les conformismes, les opinions ou les solutions toutes faites qui dépossèdent les citoyens de leur capacité de raisonner, de délibérer et de choisir en conscience les perspectives de leur existence. Il affirma sans relâche que la politique ne se délègue pas, ne s’exerce pas par procuration, en un mot que la politique ne s’aliène pas. »
Un hommage sincère et poignant qui mérite lecture intégrale.