News - 04.03.2025

Comment transformer la crise de l’eau en opportunité : Un spécial ''Talk No Water No Us'' à Tunis

Comment transformer la crise de l’eau en opportunité : Un spécial ''Talk No Water No Us'' à Tunis

Après Paris, en partenariat avec Cadillac, cap sur l’Afrique et la capitale tunisienne pour un talk No Water No Us, au pays du Jasmin. L’ONG internationale fondée par l’entrepreneur résilient, Malek Semar, a répondu à l’invitation du CJD Horizon Tunis (Cercle des Jeunes Dirigeants) et à l’appel du cabinet de conseil Ernst & Young, pour son premier talk sur le sol africain. Réunissant les principaux acteurs de l’écosystème local énergiquement engagés autour de la cause de l’eau, Malek Semar a fait un état des lieux des initiatives portées sur le terrain. Retour sur une édition porteuse d’espoir qui s’inscrit dans un mouvement global autour de l’ONG.

Avec 12 millions d’habitants, le pays à cheval entre Maghreb et Méditerranée est confronté à de nombreux défis liés à cette précieuse ressource. Stress hydrique, sécheresse, pénurie (…), comme de nombreux voisins, la Tunisie doit multiplier ses efforts pour répondre à ces enjeux. Figure emblématique du tissu économique local, l’entrepreneure, présidente du CJD Horizon Tunis et Ambassadrice No Water No Us, Nouha Younes, a appelé à la mobilisation les forces vives au côté de La Voix de L’Eau, Malek Semar. Le plus bel écrin de la capitale, le Four Seasons, a été le théâtre de cette soirée de haut niveau qui a affiché complet.

Panélistes, institutionnels, activistes, investisseurs, entrepreneurs, étudiants, médias... : près de 200 personnes sont venues témoigner de leur implication et détermination à préserver cet or bleu.

Malek Semar a invité sa communauté à s’interroger, sur la manière dont chaque partie prenante pouvait transformer la crise de l’eau en opportunité de collaboration et d’innovation soutenable.

Malgré le défi du changement climatique, la fragilité de la biodiversité, le manque d’infrastructures adaptées, la conjoncture internationale difficile, la désertification : l’Afrique représente un terreau fertile pour les entreprises engagées dans des pratiques vertueuses et respectueuses de l’environnement, offrant ainsi des opportunités sans précédent pour l’innovation et l’investissement.

No Water No Us explore les solutions dans un esprit de sensibilisation, de partage des bonnes pratiques et de call to action. Après un accueil VIP de chaque participant et passage au Photocall, les débats se sont ouverts sur une keynote de l’instigateur Malek Semar, venu spécialement de France avec ses équipes afin de partager la philosophie de son combat.

Alors que deux milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et plus de cinq milliards sans assainissement de base, la situation incite à une action plus urgente dans ce continent soumis à une pression démographique exponentielle.

«Les pays qui gèrent leurs ressources en eau avec une vision systémique enregistrent les plus hauts niveaux de développement. Chaque euro investi dans l’eau et l’assainissement génère 4 euros dans l’économie d’un pays, selon l’OMS. Le rapport GLAAS (Global Analysis and Assessment of Sanitation and Drinking-Water) des Nations Unies rapporte une augmentation du PIB allant de 2 à 7 % des pays du pourtour méditerranéen, grâce à une meilleure gestion de l’eau.», a pointé l’expert en eau.

« No Water No Us », traduisez : « Pas d’Eau, Pas de Nous ». Son slogan martelé de partout, dans toutes les langues, à la tribune de l’ONU, au G20 ou dans ses Talks, est avant tout une prise de conscience de l’omniprésence de l’eau, qu’il rêve universelle. «Les possibilités offertes par l’eau, au-delà de donner la vie, obligent à rester humble et j’en viens à tout mesurer en eau, à projeter les conséquences de mes actions dans le futur vis-à-vis de cette matière. Si on veut sauver l’humanité, il faut sauver l’eau.», a vibré Malek Semar.

Au terme d’un puissant plaidoyer en faveur de la préservation de la matière eau, le conférencier a introduit chaque speaker pour qu’il apporte son éclairage sur la thématique.

Samir Meddeb qui est l’un des premiers responsables de l'Agence Nationale de Protection de l'Environnement de Tunisie et fondateur de l'Observatoire Tunisien de l'Environnement pour le Développement Durable et également enseignant universitaire, est venu militer pour une synthèse heureuse entre nature, culture et développement.

Jihen Malek présidant pour sa part la GDA Sidi Amor, une ONG dans le développement durable et la gestion de l’eau, auteure de 16 publications scientifiques dans ce domaine, est revenue sur le succès de son living lab soutenue par les Nations Unies, la Banque mondiale ou encore l’Union Européenne.

Gilles Picozzi, un entrepreneur et investisseur dans l’environnement, l’éducation, la santé et également Secrétaire Général de l’Ordre Africain des Grandes Écoles et des Universités. Son leitmotiv: montrer que l’entreprise est un vecteur majeur pour une société prospère et solidaire, dans une complémentarité entre jeunesse et aînés.Aïssa Hlaimi en sa qualité de Docteur Ingénieur en hydrogéologie, est à la tête de l’organisme étatique tunisien des ressources en eau, supervise, contrôle et suit sa gestion et sa préservation. Le temps du talk, cette sommité a transmis son expertise en matière de durabilité, notamment en eaux souterraines transfrontalières.

Rabii Ben Brahim incarne l’activisme tunisien sur les réseaux sociaux où il sensibilise sa large communauté sur les différents enjeux écologiques via des documentaires pédagogiques et des clichés impactants.

Dans ce tour de table modéré par Malek Semar, chaque parole a accrédité l’engagement sincère et prioritaire nécessaire aujourd’hui tant dans les pays du Nord que du Sud. Au nom de l’Eau, devenu « bien commun et un droit de l’Homme » dans la charte onusienne 64/192, depuis 2010, la coopération internationale est absolument essentielle, même si les solutions devront être adaptées localement.En clôture des discussions, le maître de cérémonie a remercié les panélistes, avant de convier les étudiants de l’Université Ibn Khaldoun Tunis-Carthage, à l’initiative d’un Hackathon en faveur de l’environnement. «Je me réjouis de voir avec quel enthousiasme la génération montante tunisienne se saisit de ces sujets cruciaux.», a salué chaleureusement Malek Semar.

Chaque sponsor a ensuite été appelé sur scène, pour éclairer l’audience sur leur volontarisme écologique et pourquoi la mission de No Water No Us faisait sens à leurs yeux.

Dans la magnifique salle de réception du Four Seasons Hotel Tunis ont résonné les plus belles notes d’opéra italien, puissamment chanté en live par le ténor international Naestro. Une parenthèse hors du temps, venue couronner une soirée très riche en émotions. Après cet interlude musical, les hôtes ont investi les lieux pour déguster le cocktail dînatoire mettant à l’honneur certaines des spécialités locales. Parfaite occasion pour poursuivre, à deux ou à plusieurs, les échanges, interpeller les experts sur des point précis, et networker.

Les personnalités ont été invitées à prendre place dans le studio média en partenariat avec Express FM, une radio de grande écoute, afin de livrer leur vision sur la thématique environnementale.Comme un passage de relais avec Paris, Tunis a démontré que l’Afrique n’était pas en reste pour porter la flamme de l’espoir.

À Propos de No Water No Us

Active depuis plusieurs années sur les enjeux cruciaux liés à l'eau, No Water No Us, organisation non-gouvernementale, œuvre chaque jour à sensibiliser et apporter des solutions durables sur le terrain, aux quatre coins du monde.Dans un monde où les inégalités n’ont jamais été aussi fortes, l’eau insalubre a des conséquences directes sur la biodiversité, sur la santé des populations et sur l’économie des pays. No Water No Us s’appuie notamment sur l’art le sport pour fédérer, tout en menant des actions de solidarité internationale autour de l’accès à l’eau et à l’assainissement.

Sa mission est de Partager et Unir autour de l’Eau pour créer un Mouvement Global. NWNU réunit les acteurs engagés du monde entier, pour réfléchir à des schémas durables et équitables.

Pour aller plus loin: https://nwnu.org/