Deux figures de la diplomatie tunisienne: Témoignages de Hédi Mabrouk et Tahar Sioud

C’est le premier livre d’une série qui s’annonce instructive et captivante, retraçant le parcours d’illustres diplomates tunisiens. On le doit à l’Association tunisienne des anciens ambassadeurs et consuls généraux, dans le cadre du programme de sauvegarde de la mémoire de la diplomatie tunisienne. L’ouvrage «inaugural» est consacré aux ambassadeurs Taher Sioud et Hédi Mabrouk. Il lève un coin de voile sur une «carrière» très riche. Peu avant sa mort en avril dernier, Taher Sioud s’était livré à une longue interview avec ses pairs membres de l’association, revenant sur ses origines familiales, ses années d’études en Tunisie, puis en France, son recrutement aux Affaires étrangères, au titre du devoir national, par Azouz Lasram et les différentes fonctions assumées. On le découvre à la tête du cabinet d’Habib Ben Cheikh, directeur général de la Radio-Télévision tunisienne, ou naviguant entre les Affaires étrangères et la Banque centrale. Il ira en poste à l’étranger, sera nommé ambassadeur, avant d’être porté président du conseil d’administration de la Biat.
Ce récit de vie par Taher Sioud lui-même ne manque pas de révélations, de souvenirs, d’émotions et d’hommages à plusieurs personnalités. Quant à Hédi Mabrouk, resté pendant 13 ans ambassadeur de Tunisie à Paris avant d’être nommé ministre des Affaires étrangères, le parcours retracé par des membres de sa famille lors d’une interview similaire est lui aussi inspirant. Son raffinement, son sens de l’amitié et de la fidélité et sa courtoisie sont légendaires.
Les textes sont agrémentés de témoignages de collègues et collaborateurs, ce qui leur confère une note toute particulière.
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